Le patron des Nouvelles conserveries algériennes (NCA Rouiba), Slim Othmani, est officiellement candidat à la présidence du Forum des chefs d'entreprise. C'est ce que nous a confirmé M. Othmani, contacté hier par nos soins. Effectivement, je suis depuis hier officiellement candidat à la présidence du Forum des chefs d'entreprise », assure le directeur général de la NCA Rouiba. Certains membres du FCE, présents à la conférence, nous ont indiqué que la conférence consacrée au nouveau code de bonne gouvernance de l'entreprise, tenue mardi soir à Alger, a servi à M. Othmani pour tâter le terrain. Hier, le patron de NCA Rouiba a confirmé à El Watan qu'il menait bel et bien un travail de lobbying afin de faire avaliser sa candidature. « J'ai été en contact avec certains membres bien avant la conférence de mardi soir. Nous avons échangé des idées et j'ai décidé de rendre officielle ma candidature auprès du forum. » Et d'assurer : « J'ai eu de bons échos de la part des membres du FCE et je reste confiant. » M. Slim Othmani s'est distingué ces derniers mois par son « dynamisme » et son « audace », racontent certains des membres du FCE, présents à la conférence sur le nouveau code de bonne gouvernance de l'entreprise. D'autres lui reprochent cette espèce d'« agitation qui l'anime ». M. Othmani se déclare porteur « d'une nouvelle approche de lobbying et de travail nécessaires pour défendre et promouvoir l'entreprise algérienne ». Mardi soir, M. Othmani a lancé un message au président de la République réélu le 9 avril, l'invitant à concrétiser ses promesses et à « placer l'entreprise dans le noyau de l'économie ». « Nous voulons jouer un rôle très actif, car c'est l'entreprise qui est génératrice d'emplois et non pas l'Etat », a-t-il déclaré hier au téléphone. S'il est vrai que des voix se sont élevées discrètement au sein du FCE pour réclamer de tourner la page de la présidentielle, il n'en demeure pas moins que le soutien unanime accordé par cette organisation au candidat Bouteflika semble faire aujourd'hui des mécontents. Cela même si, faut-il le rappeler, le jour où le FCE s'est prononcé sur la question, aucun membre du FCE n'a voté contre l'idée de soutenir la candidature de Bouteflika à la présidentielle. Au-delà, certains membres du FCE reprochent fondamentalement à M. Hamiani la molesse de son discours à l'égard de la politique économique du président. Cela dit, le FCE a connu depuis des tiraillements qui ont relancé de plus belle la guerre de succession au niveau de ses plus hautes instances dirigeantes. Cependant, la candidature de Slim Othmani ne fait pas l'unanimité au sein du FCE, témoignent certains de ses membres. Joint hier par téléphone, Réda Hamiani, président actuel du forum, a indiqué que c'est à l'assemblée générale de l'organisation de tirer le bon numéro. L'AG du FCE est fixée, selon M. Hamiani, pour les 27 et 28 mai prochain. « Nous insistons sur la transparence et nous privilégions l'esprit démocratique », a-t-il fait savoir. Réda Hamiani dit ne pas avoir tranché concernant la question de savoir s'il va se reporter candidat à la tête du FCE. « Je suis prêt à relever le défi à nouveau s'il y a une nouvelle équipe et des profils intéressants, mais je suis aussi prêts à me retirer s'il y a une bonne relève. Une chose est sûre, nous faisons un métier qui use. » Interrogé à propos de la candidature de Slim Othmani, l'actuel patron du FCE a estimé que le « personnage » en question présente un profil intéressant, mais dit à nouveau que c'est « à l'assemblée générale de trancher et que le meilleur des candidats gagne ». Une troisième candidature semble pointer à l'horizon. Mais celle-ci n'est pas encore assez claire. Il s'agirait, selon certaines sources, de Ahmed Tibaoui, le manager général du World Trade Center Algérie.