Photo : Riad Par Ali Boukhlef Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a fait son choix avant même de connaître les candidats à l'élection présidentielle : l'organisation patronale a, en effet, déclaré son soutien, sans condition, à la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour la prochaine élection présidentielle. La décision a été prise, souligne l'APS, lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue jeudi dernier à Alger. Pour justifier leurs choix, les patrons croient savoir que cette candidature «confortera les objectifs communs d'approfondissement du progrès économique et social de la nation», souligne le communiqué du FCE dont les membres se déclarent «mobilisés pour la réussite de cette étape historique pour le pays» et pour «la poursuite volontariste des réformes qui placent l'entreprise algérienne au centre de toute politique économique et sociale, comme principal moteur du développement». Mieux que cela, et pour donner un cachet «exclusivement» économique à son soutien à l'actuel chef de l'Etat, le FCE affirme encore qu'il a «relevé avec satisfaction les réalisations enregistrées dans le cadre du programme présidentiel de relance économique, notamment la création de richesses et d'emplois» et dit s'inscrire pleinement dans les impératifs de poursuite des réformes sur tous les plans, pour «asseoir les fondements d'une économie débarrassée de tous les blocages», ainsi que dans «les options claires affichées par les pouvoirs publics pour relancer le tissu de production et le mettre en situation de faire face aux contraintes externes et à la concurrence internationale». Au milieu de ces interminables éloges, le FCE s'est permis un petit bémol : il a réaffirmé, timidement, une partie de ses revendications, notamment la souplesse des prêts bancaires et la facilité d'accès au foncier industriel. Et les critiques à l'action du gouvernement ? Elles pourront attendre probablement la fin des élections présidentielles. A rappeler que lors des élections présidentielles de 2004, le Forum des chefs d'entreprise s'était presque implosé. Une partie avait soutenu le candidat Abdelaziz Bouteflika, ce qui avait provoqué l'ire de certains patrons, notamment de Issad Rebrab qui avait quitté l'organisation patronale refusant de s'inscrire dans des «enjeux politiques».