A peine 3 jours après qu'une policière ait semé la panique en plein centre-ville de Annaba blessant avec son arme de service 4 personnes dont 1 policier, voilà qu'un autre policier tire sur un gendarme et le blesse avec son... arme de service. L'incident est survenu dans la nuit de jeudi à vendredi dans une buvette clandestine située dans un coin discret à Sidi Salem, une cité populaire dans la commune d'El Bouni, à 5 km du chef-lieu de wilaya. La quarantaine entamée, le tireur, D. H., est brigadier à l'école de police de Sidi Achour. La victime est un gendarme et exerce à l'unité d'intervention de la commune d'El Hadjar. Quant au sujet de la dispute, c'est une femme de mœurs légères qui en est le centre. L'affrontement des « belligérants » a été jusqu'au recours à l'arme à feu. Blessé au dos, K. R. a été transféré au service des urgences de l'hôpital Ibn Rochd où on a pu lui extraire la balle. Actuellement, il est au service de réanimation et son état est stationnaire. Quelques heures après avoir commis son forfait, le brigadier s'est constitué prisonnier en se rendant aux enquêteurs. Ces derniers font partie d'une commission mixte police/gendarmerie constituée sur ordre du procureur près le tribunal d'El Hadjar territorialement compétent. Plusieurs habitués présents lors de cet incident ont été entendus par les enquêteurs dont le propriétaire de « la discothèque clandestine ». Deux tentatives d'homicide volontaire avec usage d'armes à feu et dont les auteurs sont des policiers ! Il y a vraiment de quoi s'inquiéter. D'autant que ces incidents ont mis à nu les défaillances entachant les conditions de recrutement dont le manque d'évaluation psychotechnique des candidats retenus pour rejoindre les rangs de la police algérienne, déjà éclaboussée par plusieurs affaires à travers la majorité des wilayas du pays. Les assurances de Ali Tounsi, patron de la police quant à la prise en charge de ce qui est désormais qualifié de fléau, semblent être inefficaces. Une autre approche plus efficiente s'impose.