Emmanuel Macron est le deuxième président français à s'exprimer sur ce massacre. Avant lui, François Hollande avait fait un premier pas en 2012, en déclarant que «le 17 Octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression». Le président français, Emmanuel Macron, a appelé hier, à l'occasion du 57e anniversaire du massacre du 17 Octobre 1961 à Paris, à assumer ce passé colonial afin de pouvoir entretenir des relations apaisées avec l'Algérie. Dans un tweet publié sur son compte officiel, le président français a déclaré que «le 17 Octobre 1961 fut le jour d'une répression violente de manifestants algériens. La République doit regarder en face ce passé récent et encore brûlant. C'est la condition d'un avenir apaisé avec l'Algérie et avec nos compatriotes d'origine algérienne». Emmanuel Macron est le deuxième président français à s'exprimer sur ce massacre. Avant lui, François Hollande avait fait un premier pas en 2012 en déclarant que «le 17 Octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.» Il est à souligner qu'un collectif de partis politiques français, d'associations et de syndicats ont rendu publique hier une déclaration dans laquelle ils demandent au président français de faire un geste fort envers les victimes du massacre du 17 Octobre 1961 à Paris. Dans cette déclaration, les signataires – dont ceux de l'Association du 17 Octobre contre l'oubli, 4ACG (Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre), ACCA (Association contre le colonialisme aujourd'hui) et Afaspa (Association française d'amitié et solidarité avec les peuples d'Afrique) – estiment qu'il est temps que l'Etat français reconnaisse ce crime, car «on ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations». Ce collectif veut un geste symbolique de reconnaissance et de condamnation de ce crime d'Etat de la part du président français, comme celui qu'il a fait «pour l'assassinat de Maurice Audin par l'armée française et pour l'existence d'un système de torture généralisé». «Cette reconnaissance doit s'étendre aux milliers d'Algériens qui en ont été victimes», écrit ce collectif, pour lequel il est impératif que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité aussi «dans l'internement arbitraire, pendant la Guerre d'Algérie, d'Algériens dans des camps». Le 17 Octobre 1961, la police française, sur ordre du préfet Maurice Papon, avait réprimé une manifestation pacifique d'Algériens contre le couvre-feu qui leur avait été imposé par l'administration coloniale. Pour commémorer ce tragique événement dont ont été victimes des centaines d'Algériens, tués et jetés à la Seine, un recueillement a été observé hier sur le pont Saint-Michel à Paris en présence de l'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, et de la maire de Paris, Anne Hidalgo.