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Macron fera-t-il marche arrière?
LE PRESIDENT FRANÇAIS INTERPELLE À PROPOS DES MASSACRES DU 17 OCTOBRE
Publié dans L'Expression le 08 - 10 - 2017

Des intellectuels et des personnalités ont lancé un appel pour qu'il se positionne par rapport aux massacres commis par la police parisienne contre des Algériens qui manifestaient pacifiquement le 17 Octobre 1961.
La France officielle finira-t-elle par assumer son histoire? Celle qui l'a liée pendant plus de 130 années à l'Algérie, son ex-colonie. Le débat reste incontestablement passionné et le chemin tracé sera probablement encore long à parcourir pour une reconnaissance des massacres et des crimes commis par la France coloniale tant il rouvre des plaies demeurées béantes. Des femmes et des hommes ont, envers et contre tous, décidé de porter la question au coeur de la société française tout en interpellant le plus haut sommet de la République. Des intellectuels et des personnalités ont lancé un appel afin que le président français se positionne par rapport aux massacres commis par la police parisienne contre des Algériens qui manifestaient pacifiquement le 17 Octobre 1961.
«Nous sollicitons de votre haute bienveillance une audience pour connaître votre position, précise à ce sujet (massacres du 17 octobre 1961), afin de pouvoir en rendre compte lors du rassemblement prévu le 17 octobre 2017 au pont Saint-Michel à Paris», a écrit le collectif du 17 octobre 1961 dans une lettre ouverte au chef de l'Etat français. La lettre a été signée par Olivier Le Cour Grandmaison (17 Octobre contre l'Oubli), Samia Messaoudi, Mehdi Lallaoui (Au nom de la Mémoire), M'Hamed Kaki (Les Oranges), Gilles Manceron (Historien, LDH, Ligue des droits de l'homme), Renée Le Mignot (Mrap, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), Henri Pouillot (Sortir du Colonialisme), rapporte une dépêche de l'APS datée d'hier. Ils lui ont notamment rappelé sa déclaration prononcée au mois de février dernier à Alger lorsqu'il avait qualifié la colonisation française de «crime contre l'humanité» et sa promesse du 5 mai, d'accomplir «des actes forts» sur cette période de l'histoire de France. Candidat à la succession de François Hollande, l'ex- ministre français de l'Economie, favori des sondages s'était engagé à prononcer ce «message» historique qui doit ouvrir une nouvelle page des relations algéro-françaises. «Je pense qu'il est inadmissible de faire la glorification de la colonisation. Certains ont voulu faire cela en France, il y a 10 ans. Jamais vous ne m'entendrez tenir ce genre de propos. J'ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime contre l'humanité», avait déclaré Emmanuel Macron, dans une interview accordée le 14 février 2017 à la chaîne privée Echourouk News. «On doit savoir vivre, tresser ses mémoires tout en reconnaissant la responsabilité de l'Etat français et de ce qui s'est passé ici en Algérie», avait ajouté le fondateur du mouvement «En Marche» qui veut voir l'avenir autrement. Comme ne l'a jamais imaginé un chef d'Etat français avant lui, Emmanuel Macron fait partie de cette génération d'hommes politiques français qui n'a pas connu la guerre d'Algérie. Il ne cultive de surcroît aucun a priori qui puisse être taxé de chauvinisme. Ses discours sont francs. Ils ne sous-tendent aucun dessein ou calcul électoraliste. Il avance à visage découvert.
Sans complexes sur un sujet qui envenime les relations entre l'Algérie et la France. Leur histoire commune. La colonisation, un thème sur lequel ont trébuché des responsables politiques français avant et après qu'ils se soient installés à l'Elysée. De Jacques Chirac à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy, pour ne citer que ceux-là, chacun à sa manière a fait en sorte de ne pas froisser les nostalgiques de l'Algérie française. Emmanuel Macron vient d'être interpellé à ce sujet.
«Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd'hui continuer à parler des «bienfaits de la colonisation», à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à «honorer» les criminels de l'OAS», ont réclamé une vingtaine d'associations pour la reconnaissance des crimes d'Etat commis par la France durant la colonisation parmi lesquelles figurent 4 ACG (Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre), 1917 octobre 1961 contre l'oubli, ACCA (Association contre le colonialisme aujourd'hui), Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons et le Parti de gauche (PG). Le collectif demande au chef de l'Etat français de confirmer, au nom de la France, «par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d'Etat». Emmanuel Macron fera t-il marche arrière? On le saura dans quelques jours.


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