La coopérative d'élevage de Taghzout, commune située à 10 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, et qui est venue supplanter l'ex-COPSEL –créée en 1987 et dissoute en 1991– est présentement, selon l'édile communal, indûment occupée par des personnes étrangères à la commune, et cela, renchérit-il, se fait à la défaveur de l'investissement dans le créneau de l'élevage ovin et bovin qui a de tout temps fait la particularité de cette commune. Pour information, cette coopérative s'étend sur plusieurs hectares et compte plusieurs hangars dont des laboratoires vétérinaires et bien d'autres moyens à même de créer une richesse pour cette commune du terroir qui manque terriblement de ressources financières. « Nonobstant le fait que la commune dispose d'un arrêté de cession qui date de 1995 et qui stipule la restitution de cette coopérative aux domaines publics, la situation d'irrégularité perdure encore, notamment avec l'installation irrégulière d'un maquignon qui y engraisse son cheptel », a déclaré, M. Moussa Sellam, président d'APC qui conçoit mal le fait qu'« hormis l'occupation légale de quelques espaces par des vétérinaires, la coopérative d'élevage en question, censée générer des dividendes en matière de fiscalité, est présentement occupée illicitement par 14 familles de fonctionnaires de la DSA ». Ainsi donc, et dans l'optique de mettre un terme à la situation de précarité y prévalant, il est fait état de la nécessité de relancer les activités de la coopérative en question qui est pratiquement inopérante, afin, soutient-il, « de permettre aux éleveurs de la commune de trouver preneurs à leurs bétails et aussi s'y approvisionner en matière d'aliments de bétail et aussi y trouver la prise en charge vétérinaire ». Notre interlocuteur qui plaide pour la relance de cette coopérative atteste que le wali avait beau prendre des mesures adéquates pour y remédier par la mise en demeure des indus occupants en leur ayant donné le délai-butoir du 12 décembre de l'année 2008, pour quitter les lieux. Mais, rien n'a été fait depuis, atteste-t-il tout en réinvitant ce dernier à mettre à la disposition de la commune cette coopérative pour y envisager l'ouverture d'un marché de gros et pourquoi pas un abattoir, sachant que toutes les commodités requises, pour ce faire, sont disponibles, à l'image de la possibilité de viabilisation et d'un site adéquat pouvant accueillir beaucoup d'équipements et un nombre important de têtes de bétail, soutient-il. Notons, enfin, que c'est de bonne guerre qu'un élu fasse preuve de bonne foi envers ces administrés en réclamant haut et fort la relance de tous les secteurs d'activité économiques que recèle sa municipalité, pour enfin pouvoir faire face au chômage et à la misère sociale qui gangrène nos communes réduites à gérer les petits budgets de fonctionnement lorsqu'on sait que tout est centralisé. La commune qui est le plus petit démembrement de l'Etat doit en revanche avoir les moyens de sa politique de développement.