Le directeur des travaux publics de la wilaya a promis que le nouveau port de pêche d'El Marsa, à l'extrémité ouest du littoral, sera réceptionné en juillet ou août prochain. L'engagement sera-t-il tenu ? C'est la question que se posent tous ceux qui ont suivi de près ou de loin les péripéties malheureuses qui ont émaillé la construction de cet ouvrage qui traîne depuis mai 2002, date du lancement des travaux par le président de la République, dans le cadre du premier programme de soutien à la croissance économique. Prévue pour trois ans et demi, sa réalisation a finalement pris beaucoup plus de temps, plus du double des délais impartis, avec un taux d'exécution qui ne dépasse guère les 80%. Ce projet a englouti jusqu'ici plus de 300 milliards de centimes et nécessité une rallonge de 100 milliards au titre des réévaluations. Les retards enregistrés sont dus à des problème d'ordre technique et financier, qui avaient, rappelons-le, poussé le ministère des Travaux publics à résilier le marché avec l'entreprise publique de réalisation Sotramo, qui a été remplacée par Meditram. Celle-ci s'est heurtée, elle aussi, à l'absence de crédits pour relancer les travaux restant estimés à moins de 30%. On croit savoir que la nouvelle dotation lui a permis, enfin, de reprendre le chantier et d'en accélérer la cadence afin de livrer le projet à la date annoncée par le DTP. Le nouveau port devrait accueillir une centaine d'embarcations entre chalutiers, sardiniers et petits métiers. Situé dans une zone riche en ressources halieutiques, il représente un outil de premier plan pour la relance de l'activité de pêche et la création d'une dynamique socioéconomique dans une région frappée de plein fouet par le chômage et le phénomène de la harga vers l'autre rive de la Méditerranée. Par ailleurs, nous apprenons de source sûre que la commission nationale des marchés a tranché en faveur de l'entreprise publique Cosider pour la réalisation du débarcadère de la commune voisine de Sidi Abderrahamane, pour un coût de 145 milliards de centimes.