Une journée d'étude et d'information sur l'hépatite C, organisée par le secteur de la santé, en collaboration avec le laboratoire Roche, s'est tenue jeudi dernier à la salle Docteur Bencheneb à l'université Yahia Farès de Médéa. Cette rencontre,qui a regroupé plus de 100 praticiens exerçant au sein des structures de la santé de la wilaya de Médéa, avait pour but la sensibilisation sur le rôle important du dépistage et de la prise en charge rapide de cette pathologie qui agit d'une façon silencieuse. L'évolution de cette maladie a pris des proportions inquiétantes et touche actuellement plus de 320 000 cas recensés à l'échelle nationale, soit 1% de la population. L'hépatite chronique peut engendrer de graves maladies, souvent fatales. Dans cet ordre d'idées, le docteur F. Benkorteby, spécialiste en infectiologie à Médéa, a brossé un tableau sur l'évolution de cette maladie au niveau de cette wilaya depuis 1989 tout en évoquant les risques sur la santé de la population. Pour sa part, le docteur N. Zalouk, spécialiste en gastrologie au CHU de Blida, a axé son intervention sur le dépistage et la guérison, alors que d'autres spécialistes en épidémiologie et en hépato-entérologie ont présenté des interventions mettant en exergue les causes de la contagion ainsi que la prévention. A l'issue de ces interventions et du débat entre les praticiens, des recommandations ont été retenues, dont la nécessité de faire passer, dès les premiers jours, aux patients des examens approfondis en vue de diagnostiquer les principales causes de cette maladie touchant le foie. Devant la courbe ascendante du développement de cette pathologie, la Caisse de sécurité sociale (CNAS) a inclus en 2008 l'hépatite virale sur la liste des maladies chroniques pour faire bénéficier les patients du remboursement des frais des médicaments nécessaires et très coûteux.