Le double vice-champion olympique du 800 et du 1500 m à Rio de Janeiro 2016, Taoufik Makhloufi, éloigné des pistes depuis près de deux ans à cause d'une méchante blessure, entamera dans les prochains jours un stage bloqué à l'étranger pour préparer les grandes échéances internationales à venir, dont les Jeux oOlympiques 2020 de Tokyo. «J'ai repris les entraînements il y a près de deux mois, ici en Algérie. Je vais effectuer à partir de la fin octobre/début novembre la première étape de ma préparation à l'étranger avec un stage bloqué en France en prévision des prochaines échéances internationales, entre autres les Championnats du monde 2019 à Doha et surtout Tokyo-2020, qui demeure mon objectif principal, sans oublier les Jeux méditerranéens Oran-2021», a déclaré Makhloufi dans un entretien à l'APS. «J'ai concocté avec mon coach un programme de préparation qui prend en considération tous les aspects en vue des prochains rendez-vous. Des stages en altitude sont prévus en Afrique du Sud et au Kenya. Je compte ensuite effectuer des courses courtes de cross-country avant de prendre part à certains meetings pour évaluer ma forme et aborder ainsi les Championnats du monde 2019 de Doha, qui constituent un objectif intermédiaire», a-t-il ajouté. Le natif de Souk Ahras ne semble guère inquiété outre mesure par les deux années passées loin des pistes. Au contraire, il est bien décidé à retrouver progressivement la forme qui était sienne avant sa blessure. «Je suis serein et confiant, ma blessure n'est plus qu'un mauvais souvenir. Je me sens bien dans ma peau. Je vais travailler dur pour atteindre mes objectifs. J'ai tracé un programme de préparation avec mon entraîneur et la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) que nous avons proposé au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Je pense être en forme d'ici aux Mondiaux 2019. J'ai acquis beaucoup d'expérience, ce qui va m'aider dans ma préparation. Je suis concentré sur mon travail à 100% avec l'aide de mon staff technique et médical. Le secret de la réussite réside dans le travail et la bonne préparation», a-t-il estimé. Interrogé sur ses relations avec la FAA et le MJS, l'ancien champion olympique du 1500 m à Londres en 2012 s'est félicité de la «bonne entente» et espère que toutes les parties vont tirer dans la même direction pour l'intérêt général du sport algérien. «Je remercie le ministère pour son aide. Je souhaite que les procédures administratives se fassent le plus normalement du monde sans bureaucratie. De son côté, la FAA a fait pour le moment l'essentiel pour m'aider et je vais faire le maximum pour être à la hauteur», a-t-il promis. Makhloufi, qui reste le seul athlète à avoir offert à l'Algérie trois médailles olympiques (une en or et deux d'argent) en deux participations aux JO, ne compte pas s'arrêter là. «Je me sens toujours capable d'aller arracher quelque chose de grand. Je vais me donner à fond pour être présent à ce rendez-vous, comme en 2012 et 2016. Je veux décrocher un titre mondial qui manque à mon palmarès. Lors des Championnats du monde 2015 de Pékin, j'ai terminé à la quatrième place dans des conditions spéciales, sans entraîneur. Après les JO-2016, j'avais bien préparé les Mondiaux de Londres-2017 avec l'objectif de monter sur le podium, malheureusement une blessure de dernière minute a freiné mes ambitions», se souvient Makhloufi. Enfin, le meilleur athlète algérien 2012, selon un sondage de l'APS, est bien conscient de la grande et rude tâche qui l'attend mais reste bien décidé à procurer encore de la joie au peuple algérien. «Mon rêve est de réussir mes trois objectifs à savoir les Mondiaux-2019, les JO-2020 et les JM-2021 à Oran. Le programme est ambitieux, c'est une mission difficile qui nécessite beaucoup de sacrifices, d'abnégation et de travail, indispensables pour la réussite. Je saisis cette occasion pour appeler la jeunesse algérienne à avoir un objectif dans la vie et à travailler dur pour l'atteindre», a conclu Taoufik Makhloufi.