Le syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique (Saepe) a dénoncé, lundi dans un communiqué, l'arrestation des journalistes Abdou Semmar, Merouane Boudiab et Adlène Mellah. « Cette arrestation aux allures de rafle ressemble à des représailles politiques déchaînées actuellement contre toutes les formes d'expression autonome de la presse et des citoyens », a indiqué le syndicat, en précisant que « Rien ne justifie la détention préventive dans une telle affaire liée aux métiers de publication d'information sur le web et à l'exercice de la profession de journalistes ». « Les membres du Saepe, demandons la remise en liberté immédiate de nos confrères. La justice peut instruire dans la sérénité toutes les plaintes impliquant le travail des journalistes sans avoir à recourir à des mesures extrêmes de détention avant jugement, synonymes de condamnation a priori », lit-on encore dans le communiqué. Pour rappel, les journalistes Abdou Semmar, Adlène Mellah et Merouane Boudiab ont été placés jeudi dernier sous mandat de dépôt, suite à des plaintes pour « diffamation et dénigrement ». Les plaignants ne sont autres que le wali d'Alger et le directeur de la chaîne Ennahar TV. Des avocats et des ONG de défense des droits humains ont dénoncé le non-respect du principe de la présomption d'innocence bafoué par ce dernier média avec la complicité des autorités. Des artistes et un ancien footballeur ont été arrêtés par la gendarmerie dans le cadre de la même affaire.