C'est avec beaucoup d'intérêt que le Syndicat national des journalistes suit, depuis ses débuts, l'affaire des arrestations de Adlène Mellah, Abderrahmane Semmar et Merouane Boudiab, dans le cadre d'une opération menée et annoncée par la Gendarmerie nationale. Mis sous mandat de dépôt par le juge d'instruction, dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 octobre 2018, les trois confrères sont, selon l'un de leurs avocats contactés par nos soins, poursuivis pour des chefs d'inculpation quasiment identiques et feraient l'objet de plusieurs plaintes déposées par diverses parties, mais en aucun cas pour délit de presse. Selon toujours notre interlocuteur, les avocats de la défense auront accès aux dossiers respectifs détaillés de nos confrères à partir de dimanche prochain (demain). A ce stade de l'instruction, le SNJ s'interdit tout commentaire sur le fond de l'affaire, en l'absence d'informations précises et complètes, mais ne peut, en revanche, ne pas exiger le respect du droit des trois confrères en question à un procès équitable et un respect du droit élémentaire de la présomption d'innocence dans toute cette affaire. Seule la justice est habilitée à se prononcer définitivement sur cette affaire. Le Syndicat rappelle, par ailleurs, que la Constitution algérienne a consacré la liberté de la presse depuis 2016 avec la suppression, notamment, de la peine d'emprisonnement pour délit de presse.
P/ le Syndicat national des journalistes Le secrétaire général Kamel Amarni