Les travailleurs de la Société algérienne de réalisation des projets industriels (SARPI), du site gazier de Tiguentourine, 40 km au sud d'In Amenas, sont à leur 8e journée de grève, lancée depuis le 21 octobre, pour réclamer leurs droits qu'ils jugent légitimes. Ces travailleurs qui ont relevé le défi avec succès, par la réhabilitation et la remise en service du train n°3 du site gazier de Tiguentourine, en août 2016, se disent victimes d'injustice socioprofessionnelle. Selon un de leurs représentants qui a préféré garder l'anonymat comme d'autre dans cet article : “Le problème remonte à l'an 2015, suite au non respect de la fameuse instruction d'Abdelmalek Sellal aux entreprise faisant appel à des prestataires de service, et qui exige l'application d'une grille des rémunérations qui ne saurait être inférieure à 80% de leur grille en vigueur pour des postes similaires”. Après quoi, un PV de conciliation a été signé entre les deux parties et on a bénéficié d'une légère augmentation qui sert à jeter les poudres aux yeux, dit-il. Dans leur préavis de grèves, les protestataires évoquent un autre problème, non moins important, relatif aux déclarations sociales auprès de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (Cacobatph). “Nous n'avons pas perçues la totalité de nos primes de la Cacobatph, durant la période allant de 2011 à 2016. Après nos revendication, la Cacobatph a dû verser les primes directement aux comptes des travailleurs, mais nous somme surpris par des retenus sur salaires, en août dernier, par notre société nous confie un autre travailleur, qui dénonce le harcèlement administratif et contractuel de l'administration. “Durant toute l'année 2017, on signe des contrats d'un mois renouvelable, et ce n'est qu'à partir le mois de décembre 2017, qu'on a signé un contrat d'une année.” Sur leur page Facebook, les travailleurs dénoncent la fuite en avant de leur administration qui a poursuivi les représentants des travailleurs en justice au lieu d'ouvrir les portes de dialogue avec eux. Ils réclament, entre autres, la révision de certains articles contractuels, des primes annuelles (rentrée scolaire, des fêtes religieuses, Ramadan), une prime de motivation annuelle, l'application d'une grille des rémunérations qui ne saurait être inférieure à 80% et le rétablissement des primes Cacobatph.