Les habitants de certains quartiers de Tixeraïne déplorent l'état de déliquescence générale qui prévaut dans leurs lieux d'habitation. D'après ces résidants, la liste des problèmes commence par la prolifération inquiétante des chiens errants, qui s'en sont pris plusieurs fois aux passants. Les parents, inquiets de cette situation, accompagnent leurs enfants dans leurs moindres déplacements, car des cas de morsures ont été signalés un peu partout, particulièrement aux abords de la coopérative El Baraka. S'ajoute à cela la congestion démentielle que connaît le lotissement. A l'origine de cette situation, le nombre important d'écoles privées. «Les parents, qui viennent déposer ou récupérer leurs enfants dans ces écoles, stationnent n'importe où. Ils occupent la moindre portion de trottoir. Les résidants du quartier trouvent d'énormes difficultés pour accéder à leurs habitations. Pis encore, les klaxons commencent à se faire entendre dès 7h. Depuis l'ouverture de ces écoles, le quartier a perdu sa tranquillité», se plaint un habitant de la coopérative El Baraka. Les habitants de la coopérative ont rassemblé les signatures des résidants dans le cadre d'une pétition qu'ils ont adressée aux responsables locaux, sauf qu'aucune réponse ne leur a été donnée. «Nous avons adressé une requête accompagnée d'une pétition aux autorités locales. Cependant, nous n'avons reçu aucune réponse de leur part. Nous continuons à subir quotidiennement les désagréments que ces écoles privées génèrent», soutient-il. Par ailleurs, les habitants affirment que la collecte des déchets ménagers se fait de manière tout à fait aléatoire. «Les camions de NetCom ne passent pas souvent, ce qui s'est répercuté sur l'hygiène du quartier. Les agents de NetCom laissent les bacs à ordures se remplir jusqu'au débordement. Quand ils passent, il est déjà trop tard, puisque les ordures ont envahi tout le périmètre des bacs. Ces endroits qui ont été désignés pour entreposage des bacs à ordures sont devenus des points noirs, c'est-à-dire des décharges à ciel ouvert», s'offusque-t-il. Outre ces problèmes qui altèrent le cadre de vie des habitants, ces derniers n'omettront pas de signaler l'état de dégradation de la route qui mène de Tixeraïne à Seballa. «Cette route est complètement défoncée. Des réfections ont été effectuées pour fermer les trous et les excavations, en vain, puisque le goudron mal appliqué finit toujours par se détacher. Les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale ont arraché le goudron qui a été refait il y a tout juste une semaine. Il y a même une portion de route à Tixeraïne dotée de poteaux électriques se trouvant au milieu de la chaussée», dénoncent nos interlocuteurs, qui lancent un appel aux autorités compétentes afin qu'elles se penchent sur ces problèmes.