C'est la panique générale à l'hôpital Mohamed Boudiaf de Ouargla suite à l'entrée inexpliquée dans le coma de deux femmes opérées mercredi dernier. Ouargla. De notre bureau Une commission d'enquête ministérielle constituée de médecins experts se rendra aujourd'hui à Ouargla pour effectuer une expertise de ces deux cas. L'information est confirmée par Ali Itim, directeur de la santé de la wilaya de Ouargla, qui explique que ce qui est désormais appelé « le cas de Ouargla » est en fait survenu suite à deux chocs cardiaques durant les interventions, au moment où quatre opérations étaient simultanément effectuées au bloc opératoire. Selon M. Itim, « les patientes sont en réanimation après que leurs fonctions cardiaques ont été récupérées, leur état est stationnaire ». Interrogé sur les causes exactes de ces deux incidents, notre interlocuteur précise qu'il ne s'agit pas du premier cas en Algérie et qu'il préfère attendre, pour nous donner tous les éléments de réponse, la fin de l'enquête. L'expertise en question va en effet déceler la faille qui a engendré ce grave incident en remontant toute la chaîne de l'affaire et notamment vérifier la traçabilité des obus de protoxyde d'azote livrés par l'ENGI de Ouargla. Cette dernière se dit hors de cause et brandit les certificats de conformité de son produit pour se disculper. Entre temps et à titre préventif, instruction a été donnée de geler l'utilisation du protoxyde d'azote. Cette interdiction a été sollicitée par les médecins de l'hôpital de Ouargla, qui mettent implicitement en cause le mélange gazeux anesthésiant utilisé mercredi dernier. L'hôpital de Ouargla vit une panique générale depuis. Pour rappel, il s'agit de l'entrée dans le coma de patientes qui subissaient des interventions banales, l'une sur le genou et l'autre à l'oreille. Selon les informations en notre possession, les deux opérations se sont déroulées dans de bonnes conditions jusqu'à ce que le réanimateur découvre une erreur de dosage du mélange gazeux qui contenait, selon nos informateurs, une dose toxique de protoxyde d'azote. Une autre source parle d'une panne d'oxygène. Une défaillance de quelques minutes qui a coûté un coma profond à deux jeunes femmes. La rumeur va bon train puisqu'on parle de coupure du gaz anesthésiant, d'un mauvais branchement qui a fait que l'intubation a mal fonctionné ou d'une erreur de manipulation du gaz anesthésiant.