Sept comités estudiantins du centre universitaire de Bouira, qui ont, pour rappel, appelé au début de la semaine écoulée à une grève illimitée, pour protester contre les conditions jugées déplorables tant au niveau des résidences que dans les centres pédagogiques, sont montés dimanche dernier au créneau en adressant une requête au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'invitant à diligenter une enquête pour s'enquérir de la situation qui a poussé les étudiants à recourir à ce bras de fer pour se faire entendre. Sur ce, les protestataires qui ont boycotté également les examens, manifestant ainsi leur mécontentement, menacent, selon leur requête, de recourir à des actions de rue dans le cas où leurs revendications ne seront pas prises en charge par la tutelle dans les plus brefs délais. Par ailleurs, il est bon de signaler que, dans leur requête, les étudiants parlent plutôt de « dégradation des conditions d'hébergement et de restauration au niveau des trois cités universitaires ». Ce que récuse le directeur des œuvres sociales (DOU), contacté par nos soins à l'effet d'éclairer notre lanterne sur ce mécontentement estudiantin, qui semble s'installer dans la durée. Ce dernier en veut pour preuve que toutes les commodités sont disponibles au niveau des cités de résidence, comme l'eau chaude (douches), des chambres pour deux, voire des salles de musculation et l'internet gratuit. Pour étayer son argumentaire, ledit responsable nous a conduit dans les trois cités pour constater de visu qu'il n'y a pas beaucoup d'enthousiasme du côté des œuvres sociales. Aussi est-il fait état de l'ouverture, vers la fin mars 2009, d'un grand restaurant central d'une capacité d'accueil de 1200 étudiants. Lequel resto, de par sa proximité avec le centre universitaire, permettra d'éviter aux étudiants les déplacements dans leurs cités de résidence pour prendre leur repas de midi. Pour ce qui est, en revanche, du volet pédagogique, les étudiants s'insurgent contre l'administration, l'accusant tout bonnement d'« isoler les compétences et de mépriser les étudiants », est-il précisé dans la même requête. Ahcène Saoudi, Amar Fedjkhi