La librairie Gouraya, se trouvant au centre de Béjaïa, a reçu ce dimanche l'écrivain Yasmina Khadra pour une séance de vente-dédicace qui a drainé un grand monde dans une ambiance bon enfant, où l'on a distribué amuse-gueules et boissons fraîches. Des femmes et des hommes ont grossi une longue file humaine qui s'est formée dès 15h devant la librairie. Les femmes, dont une grande partie d'étudiantes, sont venues en force, créditant l'hypothèse que le lectorat (ou peut-être les fans) de Khadra est plutôt à prédominance féminine. «C'est depuis 6 ans que nous l'attendons» nous dit M. Mahindad, gérant de la librairie. La séance a finalement été celle d'une vente-dédicace-photo, puisque l'auteur s'est plié au désir de chacun des présents de repartir avec le livre dédicacé et une photo-souvenir. Ce que le jour doit à la nuit (2008), Les chants cannibales (2012), Les anges meurent de nos blessures (2013), Qu'attendent les singes (2014), La dernière nuits du raïs (2015), Dieu n'habite pas la Havane (2016)…. La dédicace n'a pas concerné que Khalil, le dernier opus de l'auteur, mais certains autres romans signés sous le pseudonyme de Yasmina Khadra qui a succédé, depuis 1990, à Mohamed Moulessehoul, nom inspiré de celui de sa femme, qui a été présente avec sa fille à cette rencontre. La séance a pris fin à 20h30, soit plus de 5 heures de signatures, de photos et d'échanges qui ont permis à l'auteur de L'écrivain d'exprimer ses opinions sur certains sujets dont l'unité et l'identité nationales et ses œuvres. «Les libraires français ne vendent pas mes livres» dit-il. La séance a été éreintante pour l'auteur, qui a dû prendre une pause. 354 titres dédicacés, selon le bilan du libraire. Ce que le jour doit à la nuit, roman adapté au cinéma, a été le livre le plus demandé cet après-midi, après Khalil, avec 173 exemplaires dédicacés. Pendant le Sila, l'auteur a fait beaucoup mieux. «1050 exemplaires de Khalil dédicacés en deux jours», nous dit le représentant commercial de Casbah éditions. Depuis la sortie mondiale de Khalil, le 20 août dernier, Yasmina Khadra a eu fort à faire. A la libraire du Tiers monde d'Alger, on a dû lui ramener un médecin, nous apprend le gérant de cette librairie Ali Bey Abderahmane.