Les consommateurs sont perplexes devant la flambée des prix de la volaille. Les viandes blanches connaissent une augmentation vertigineuse. Sans préavis, les marchands de volailles proposent le kilo de poulet à 260DA contre 280 DA pour celui des dindes. Ces commerçants ont décidé d'augmenter le prix des œufs à plus de 11 DA l'unité. Le plateau est donc vendu à 300 DA dans les espaces de vente autorisés alors qu'à travers les points de vente improvisés, l'écart qui est de 5 à 10 DA est permis pour le seul kg de la viande blanche. Le motif avancé, à ce jour, est la cherté des aliments de bétail dont le quintal est passé de 4000DA à 7000 DA au cours des derniers jours, sachant que ces produits sont en grande partie importés. L'élevage de bétail devient donc coûteux pour les centaines d'éleveurs activant dans la plaine de la Mitidja. Ces derniers ont failli arrêter leur activité il y a quelques mois, quand les prix des aliments avaient connu une flambée. Par ailleurs, les conditions d'élevage se compliquent davantage en raison des intempéries. Mais les chefs de famille, vivant de cette activité à Raïs et Bentalha, comme c'est le cas des fermes d'Ouled Allal, se sont retrouvés contraints de continuer leur élevage de poulets. Mais au final, ce sont toujours les consommateurs qui sont « les dindons de la farce » des fluctuations des prix de ce produit. Dans de pareilles situations, ni l'Union des commerçants ni les « introuvables » associations de protection des consommateurs ne peuvent faire quoi que ce soitpour casser les prix qui, eux, augmentent au su et vu des agents de contrôle relevant de la direction des prix et de la concurrence.