Son Excellence l'ambassadeur de France à Alger a effectué hier une visite de travail dans la wilaya de Boumerdès. Xavier Driencourt a été reçu au siège de la wilaya avant de se rendre à l'université M'hamed Bougara. Avec les responsables du département, il a fait un tour d'horizon sur la situation socioéconomique de la wilaya. L'ambassadeur et les membres de sa délégation ont voulu être informés sur les ressources et les potentialités de développement dont dispose le département. Ils ont écouté des directeurs de l'exécutif ainsi que le wali de Boumerdès. Le chef de la section culturelle a insisté, avec la directrice de l'éducation, sur le « déficit en encadrement » dans l'enseignement du français. Ils n'ont pas manqué aussi de s'interroger sur le sort des fameux projets d'investissement du groupe émirati Sidar dans le cadre du tourisme, lancés en grande pompe il y a trois ans mais dont on ne voit encore rien de concret. Ce qui n'est pas un bon exemple en termes d'investissement étranger dans la région. A l'université, Xavier Driencourt s'est entretenu avec la rectrice sur les échanges et les axes de partenariat avec les universités françaises. Mme Kesri a déclaré que son université a conclu 16 conventions avec différents établissements d'enseignement supérieur et de recherche français. Ses hôtes ont dit être satisfaits de ces échanges et souhaité les voir se développer davantage. M. Driencourt a déclaré, lors d'un point de presse animé à la fin de sa visite, que les échanges entre l'Algérie et la France sont meilleurs que ceux avec d'autres pays du Maghreb. Son conseiller de coopération et d'action culturelle, Georgeais Philippe, a précisé que l'enveloppe affectée aux bourses des étudiants algériens est supérieure de 20% à celles accordées à nos voisins marocains. Il a déclaré que le nombre de visas d'études est passé de 3400 en 2007 à 4400 en 2008. Son Excellence l'ambassadeur a affirmé que son pays œuvre pour que « nous ayons une attitude beaucoup plus ouverte en termes de relations humaines ». « Sur instruction du président Sarkozy, nous délivrons 180 000 visas par année dont un tiers sont des visas de circulation », a-t-il ajouté. « Mais il faut que ce soit réciproque, car du côté algérien aussi on n'en délivre pas assez », a insisté son conseiller.