Pour son premier déplacement à Oran, depuis son accréditation en qualité d'ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt, c'est rendu hier, en fin de matinée, à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), pour y rencontrer des opérateurs économiques de l'Ouest. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre d'une prise de contact, a permis à l'ambassadeur d'assurer à ses interlocuteurs, de la continuité des relations particulières existant entre les deux pays, notamment en matière d'échanges commerciaux. Ainsi, les exportations françaises vers l'Algérie représentent 17% du marché algérien, l'essentiel dans les secteurs des transports, de l'agroalimentaire, des médicaments, des infrastructures, etc., et de souligner encore que “50% des entreprises françaises exportatrices vers l'Algérie sont des PME”. Réagissant aux remarques des participants, y compris du président de la CCIO, quant à la frilosité des entreprises françaises, M. Xavier Driencourt explique : “L'un des messages que je transmettrai aux entreprises françaises comme je l'ai fait récemment devant le Medef, est de dire que l'Algérie de 2009, n'est pas celle de 90. Beaucoup en France gardent cette image de l'Algérie des années difficiles, la situation a changé et s'est améliorée…”, dira l'intervenant qui estime, par ailleurs, que la situation financière et économique de notre pays est bien meilleure avec un taux de croissance de plus de 4%, des réserves de changes conséquentes alors que la récession a sérieusement touché l'économie française. Lors de son intervention, l'ambassadeur évoquera encore des questions plus politiques comme le projet de l'UPM qui est “malgré les difficultés un trait d'union entre les deux rives de la Méditerranée et un processus différents de celui de Barcelone”. Par rapport à l'actualité internationale, M. Xavier Driencourt, qui soulignait les efforts de la diplomatie française avec l'Egypte pour aboutir à un arrêt des combats à Gaza, n'a pas souhaité s'étaler sur le sujet lorsqu'il lui fut rappeler l'implication de la France dans le blocus contre Gaza après les élections législatives remportées par Hamas et qui, un an après, aboutissait à l'invasion de Gaza, et de répliquer plutôt gêné : “Ce n'est pas le cadre d'aborder des questions d'actualité internationale ! Mais je démens que la France ait participé à ce blocus !” Pour ce qui est de la sempiternelle question des visas, l'ambassadeur a annoncé que très prochainement, il réunirait les trois consuls généraux pour “voir de quel manière on pourra améliorer les services des visas”. Durant la journée, l'ambassadeur a été reçu notamment par les responsables de la wilaya d'Oran où on été évoqués les projets de développement structurant. DJAMILA LOUKIL