Le mouvement Hamas considère la démission du ministre israélien de la Guerre, Avigdor Lieberman, comme une victoire. Dans un communiqué publié hier, ses dirigeants se sont félicités du départ du ministre israélien de la Guerre. C'est «une victoire politique pour Ghaza qui a réussi par sa résistance à ébranler la scène politique israélienne», a estimé le mouvement Hamas. Le mouvement Hamas, qui contrôle en solo la bande de Ghaza depuis l'été 2007, a annoncé, mardi soir, la fin de la confrontation armée avec l'occupation israélienne grâce à l'Egypte, qui a réussi à convaincre les deux parties de la nécessité de l'instauration d'un cessez-le-feu et d'un retour au calme. Suite à l'infiltration d'une force spéciale israélienne dimanche soir à l'est de Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, qui s' est soldée par 7 martyrs parmi les combattants des Brigades Ezzedine Al Qassam, la branche armée du mouvement Hamas, et la mort d'un officier israélien, la chambre d'opération commune des factions palestiniennes armées a décidé de répondre, lundi en fin d'après-midi, par le tir de centaines de roquettes sur les localités et les villes israéliennes proches de l'enclave palestinienne, faisant un mort et plusieurs blessés parmi les Israéliens, ainsi que des dégâts matériels importants. L'armée de l'occupation à de son côté lancé ses avions de chasse et ses drones qui ont effectué pas moins de 160 raids aériens en 24 heures. Les attaques ont causé la mort de 6 civils palestiniens et des blessures diverses à plus de 20 autres. Les raids ont ciblé des dizaines de positions des factions palestiniennes armées, à leur tête les Brigades Ezzedine Al Qassam, des bâtiments et des maisons de civils, des sites gouvernementaux, des terres agricoles ainsi que le bâtiment abritant la chaîne satellitaire d'Al Aqsa appartenant au mouvement Hamas, qui se trouve dans un quartier à grande densité populaire à l'ouest de la ville de Ghaza. Les dégâts matériels occasionnés par ces bombardements effectués par des avions de chasse de type F16 sont considérables. Cette escalade qui risquait de se transformer en une nouvelle guerre dans la bande de Ghaza, qui souffre déjà des effets d'un embargo israélien étouffant, ne s'est arrêtée qu'avec l'annonce par le Hamas d'un cessez-le-feu entré en vigueur mardi soir. Ce cessez-le-feu n'a pas été du goût du ministre israélien de la Guerre, Avigdor Lieberman, qui a annoncé sa démission du gouvernement de Benyamin Netanyahu, hier, dans la matinée. Pour Lieberman, ce cessez-le-feu est une «capitulation devant le terrorisme». «L'Etat achète le calme à court terme au prix de graves dommages à long terme pour la sécurité nationale», a déclaré Lieberman, également chef du parti israélien de droite Israël Beitenou. Le ministre israélien connu pour ses positions extrémistes a appelé à des élections législatives anticipées. L'actuel Knesset (Parlement israélien) se termine au mois de novembre 2019. Le mouvement Hamas a, pour sa part, considéré cette démission comme une victoire. Dans un communiqué publié hier, le mouvement Hamas s'est félicité de la démission du ministre israélien de la Guerre. C'est «une victoire politique pour Ghaza qui a réussi, par sa résistance, à ébranler la scène politique israélienne», a estimé le mouvement Hamas.