Une formation de deux jours au profit des chefs d'établissement du cycle moyen est assurée au niveau du lycée « Allel-Sidi Mohamed ». Le thème retenu est la gestion pédagogique des établissements scolaires. La formation devra, selon M. Boudjemâa, inspecteur de l'Education nationale, commencer en premier lieu par l'organisation pédagogique qui est une étape importante pour tout le personnel pédagogique et en priorité le directeur d'établissement qui devra veiller à la coordination pédagogique, aux conseils de classes et doit s'impliquer pour mettre en relation le programme scolaire avec le savoir-faire des enseignants. Un chef d'établissement doit, explique-t-on, préparer, orienter et contrôler le personnel pédagogique, selon l'emploi du temps déjà établi par ses soins en fonction des postes budgétaires qui lui ont été attribués par la direction de l'Education et de la capacité d'accueil de son établissement. Il doit rendre des visites dans les classes, contrôler des cahiers de textes, suivre les résultats des élèves en prenant compte des différentes matières. Cinq ateliers ont été constitués et mis en place pour débattre et sortir avec des propositions sur les démarches à entreprendre en ce qui concerne la gestion pédagogique. La préparation de l'organisation pédagogique, le suivi, l'organisation des conseils de classes, les conseils des enseignants, l'espace de coordination pédagogique sont parmi les objectifs et les moyens mis à la disposition du chef d'établissement. La deuxième journée concernera l'évaluation, l'analyse et les résultats des élèves de la 4ème année moyenne, et surtout le travail des élèves de la première année moyenne issus de l'examen des 5ème et 6ème années primaires. Lors de l'ouverture de cette formation, des chefs d'établissement ont mis en exergue les difficultés de la gestion pédagogique, par manque de personnel, que ce soit pédagogique ou administratif. Comme c'est le cas du CEM Bouamama où la capacité d'accueil est de 1 100 élèves, et l'établissement se voit surchargé avec 700 autres élèves, soit 1 800 élèves sous la responsabilité d'un seul directeur, un seul surveillant général, trois adjoints et 45 divisions (classes). La surcharge est tellement énorme qu'il a fini par faire un accident vasculaire et a été hospitalisé pendant plusieurs mois. Selon des directeurs présents à cette formation, « la gestion pédagogique commence en premier lieu par l'étude approfondie de la carte scolaire au niveau du service de l'organisation pédagogique, avant de la remettre au chef d'établissement. »