Voilà presque deux années que le théâtre d'Oum El Bouaghi dont le siège se trouve à Aïn Beida est sans directeur, depuis le départ de M'Hamed Akedi. Cet état de fait s'est répercuté sur la production artistique qui s'en est trouvée réduite à sa portion congrue. Par ailleurs, les deux salles de spectacle situées l'une au chef-lieu et l'autre à Aïn Beida , réhabilitées dernièrement, ne sont pas encore fonctionnelles. La salle Sidi R'Ghiss d'Oum El Bouaghi et la salle An Nasr d'Aïn Beida devraient avoir une vocation polyvalente, pour abriter tantôt des conférences, tantôt servir de salle de cinéma pour la projection de films, tantôt accueillir des mélomanes pour des récitals de musique. Lors de la décennie passée, la wilaya a bénéficié du projet de plusieurs bibliothèques, implantées dans pratiquement tous les chefs-lieux de commune, comme F'Kirina, Meskiana, Dhalaâ, et ailleurs. Ces lieux de culture sont destinés aux jeunes à la recherche de documents et de livres pour compléter leurs cours ou se documenter, d'autant que toutes sont bien fournies en livres de bonne facture. Meskiana et Aïn Beida disposent chacune de deux bibliothèques, l'une gérée par la commune et la seconde par la direction de la culture. Jusque-là tout va bien, sauf que celles d'Aïn Beida ne semblent pas fonctionner comme il se doit. Surtout celle érigée dans la cité Assalam qui n'a pas encore de statut malgré un équipement des plus modernes : deux salles de lecture, l'une pour les enfants et l'autre pour les adultes, une salle d'internet, des centaines de livres dont certains n'ont pas quitté les cartons. Là où le bât blesse comme l'a remarqué un ancien éducateur de Meskiana, c'est que les lecteurs se font de plus en plus rares par les temps qui courent. En effet très peu de gens lisent et leur nombre est en constante baisse avec l'apparition des autres moyens comme l'internet et les réseaux sociaux qui happent toute l'attention des jeunes. Chose encore qu'on se doit d'ajouter, c'est que les citoyens quel que soit leur âge n'ont pas appris à aimer les livres. Une habitude qu'on devrait acquérir et fructifier ou développer à l'école et ensuite à la maison. Ce qui n'a pas eu lieu et c'est bien dommage pour la culture !