La daïra de Dhalaâ partage des frontières avec la wilaya de Khenchela au sud-ouest et celle de Tébessa à l'est. Elle est située à environ 780 km d'Oum El Bouaghi. Elle chapeaute, en plus de la municipalité éponyme, la commune de Djazia. Celle-là même qui fut classée parmi les communes les plus pauvres du pays. Cette commune a souffert, surtout durant la décennie noire, et porte encore les séquelles. Le chef-lieu de daïra, Dhalaâ, n'est pas logé à meilleure enseigne. C'est une commune qui n'a pas bénéficié de projets structurants prompts à booster les activités commerciales et économiques, comme l'implantation de petites unités de transformation dans le secteur agroalimentaire, par exemple. C'est une ville semi-urbaine et semi-rurale. Et bien que traversée à sa sortie est par la RN88, qui la relie d'un côté à Aïn Touila, dans la wilaya de Khenchela, et de l'autre côté, à Meskiana, elle garde son cachet de région enclavée. Pourtant, c'est une région qui dispose de ressources hydriques et de terres fertiles à même de la développer dans nombre de secteurs, en particulier le maraîchage. La plaine du Z'bar produisait autrefois de grandes quantités de légumes, qui approvisionnaient toute la région d'Oum El Bouaghi et même au-delà. Elle était connue pour sa succulente carotte qu'elle partage avec Meskiana, car les plaines du Z'bar sont justement situées à mi-chemin entre les deux villes. Les anciens maraîchers souffrent du manque de main-d'œuvre, chose qui a poussé nombre d'entre eux à abandonner le secteur. La production s'en est trouvée réduite à sa portion congrue. La ville de Dhalaâ, elle, manque de certains moyens, surtout à l'endroit des jeunes. Rien à mettre sous la dent, sauf une bibliothèque communale et un stade municipal pour les entraînements ou les rencontres que livre l'équipe locale de football. Autre satisfaction, le nombre d'établissements scolaires qui répond à la demande de la population. Dans cette ville de 20 000 âmes, il n'y a que les cafés fumeux que les jeunes fréquentent pour passer le temps les week-ends ou pendant les vacances. Durant les années 2000, il était question de la création d'une unité d'eau minérale. Beaucoup de postulants y ont souscrit pour bénéficier du projet, mais ce dernier est tombé à l'eau, bien que l'eau de Dhalaâ ait été considérée comme minérale et potable. Aujourd'hui, des colporteurs la revendent dans les villes limitrophes comme Aïn Beïda ou Meskiana pour 70 DA le jerrican de 20 litres. Comme partout, la commune a bénéficié de quotas de logements sociaux pour répondre aux besoins de la population, mais la demande là aussi reste élevée. Etant une commune qui relève des Hauts-Plateaux, Dhalaâ aussi se prépare à attribuer des lots au bénéfice des nécessiteux. Mais cela désamorcera-t-il la crise du logement à laquelle font face pratiquement toutes les régions du pays ?