Le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed (Alger) a prononcé hier la remise en liberté provisoire du journaliste et directeur du site électronique Dzaïr Presse, Adlène Mellah, avec ajournement de son procès au 7 février 2019. Le journaliste était en détention provisoire depuis le 26 octobre dernier pour les chefs d'accusation de «menace et chantage de divulgation d'informations attentatoires pour l'obtention de fonds», «atteinte à la vie privée» et «transmission de communications téléphoniques et de discussions privées et confidentielles» ainsi que «enregistrements et photos pris dans des lieux privés, gardés et mis à la portée du public sans autorisation ni consentement du concerné». Mettant en avant l'article 50 de la Constitution qui stipule que «le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté», le collectif de défense composé d'une vingtaine avocats – à sa tête maîtres Benissad Noureddine, Benyekhlef Cherif, Brahmi Hassen, Fatima Zohra Benbraham – a évoqué la détérioration de l'état de santé de leur client qui souffre d'asthme et de pathologie cardiaque nécessitant son hospitalisation, outre l'absence de témoins dans le dossier. La défense a assuré également que le Adlène Mellah présente toutes les garanties de sa comparution devant le tribunal le jour du procès, le 7 février prochain. Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed n'a pas formulé d'objection à la demande de libération provisoire au profit du journaliste ni à l'ajournement de son procès au 7 février 2019. Dans une déclaration à la presse, le collectif de défense a estimé que la libération provisoire au profit de leur mandataire constituait «une victoire pour la justice algérienne et la liberté d'expression».