Le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed a décidé, lundi, de reporter au 27 octobre l'examen de l'affaire des cadres de l'Office national des examens et des concours (Onec), poursuivis dans le cadre du scandale des fuites des sujets du baccalauréat session juin 2016. Cet ajournement a été décidé suite à l'absence de certaines personnes à la dernière audience qui a eu lieu le 10 octobre, avait justifié la présidente de cette instance. Et c'est en audience spéciale que va se dérouler le prochain procès. Une demande de liberté provisoire avait été sollicitée par la défenseur, requête rejetée par le juge. Les avocats assurant la défense des accusés prévoyaient un procès à leur faveur en raison, ont-ils avancé, de l'absence de preuves matérielles confirmant que les fuites du baccalauréat provenaient de l'office. «Il n'y a aucune preuve matérielle qui établit l'implication des cadres de l'Onec et que ces cadres n'ont pas le mobile pour commettre un tel forfait», avait déclaré, en septembre, l'avocat de Nadjib Yaïche, inspecteur de l'éducation nationale, présumé impliqué dans cet affaire. Selon lui, «les enquêteurs n'ont fait que des constatations mais, ils ne les ont pas accusés directement». Pour sa part, Me Mostefa Bouchachi avait soutenu, lors d'un point de presse animé en septembre, que «Nadjib Yaïche et ses trois autres collègues n'étaient que des ‘boucs émissaires' pour calmer l'opinion publique et lui redonner confiance». Cela, tout en remettant en cause la manière avec laquelle se sont «précipitées» les poursuites. «Les poursuites ont été faites dans la précipitation», critique-t-il. Et d'ajouter que la condamnation des concernés, qui sont des responsables au sein de cet établissement, donne mauvaise image à cet établissement aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Actuellement en détention provisoire, les quatre mis en cause sont accusés d'abus de fonction et de divulgation de secrets et délit de coalition. Alors que la famille de l'éducation avait indiqué que cette affaire et les préjudices qui en découlent visent à ternir l'image de l'école. Soupçonnées d'être impliquées dans les fuites des sujets du bac, quatre personnes exerçant au centre d'impression de l'Onec de Kouba avaient été arrêtées, suite à une enquête menée par les services de la gendarmerie. D'après les résultats des investigations, des membres la commission de lecture et de correction ont commis des infractions par rapport aux dispositions prévues pour sécuriser les sujets, dont l'interdiction d'avoir des appareils électroniques durant leur présence dans le centre.