La chambre correctionnelle près la cour de Ghardaïa devra examiner aujourd'hui l'appel introduit par le collectif de la défense des personnes condamnées après les évènements qui ont secoué la ville mozabite au mois d'octobre dernier, a-t-on appris hier auprès de Me Nourddine Benissad. La même chambre devra, par ailleurs, examiner le même jour le recours déposé par le procureur de la République concernant les personnes qui ont bénéficié de la relaxe à l'issue du premier procès. Pour rappel, le tribunal de Ghardaïa avait rendu le 19 octobre dernier 26 jugements à l'encontre d'autant de personnes interpellées suite au mouvement de protestation déclenché par les commerçants du centre-ville de Ghardaïa. 11 personnes ont alors écopé de 4 mois de prison ferme, 7 de 8 mois de prison avec sursis et 7 autres ont bénéficié de la relaxe. Outre sa qualité d'avocat, Me Benissad devra toutefois assister au procès en tant que délégué de l'Observatoire international des droits de l'homme. Me Ali Yahia Abdenour, président de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme (Laddh), devra également assister à ce procès. De son côté, le collectif des parents des personnes condamnées a, dans une déclaration transmise à notre rédaction, exhorté la population locale à faire preuve de sérénité le jour du procès. « Des opportunistes de tout bord veulent mettre le feu aux poudres (...). C'est pour cette raison que nous avons suspendu le mouvement de grève que nous avons initialement lancé », est-il noté dans la déclaration. Selon Me Benissad, une demande de mise en liberté du docteur Fekhar Kamel Eddine sera introduite le mardi prochain par le collectif des avocats.
