Madame Benlahcen Tounsia, née Aït Saïdi, est une femme au foyer vivant au village Ighil Nacer avec son époux et leurs trois enfants. Amputée d'un bras, après un long combat et un manque de prise en charge par les services de soins d'Akbou, elle trouve du mal à vivre son quotidien normalement. Un tournant qui a affecté non seulement son quotidien, mais aussi celui de son mari, ses enfants et sa famille. En effet, après avoir épuisé tous les recours possibles sur le territoire national, sa famille a cherché en dehors des frontières. «Je suis allé en Tunisie avec ma femme et mon neveu sans destination précise. Il n'y avait qu'un seul objectif dans ma tête : revenir avec une solution à ce problème qui persiste depuis trois ans», nous dit son mari, Benlahcen Ammar. En Tunisie, les médecins lui ont proposé une prothèse qui pourra la libérer de la dépendance et de l'inaptitude dans son quotidien. Le désespoir dans lequel elle se trouve, la rareté de cet appareil sur le marché national et le sentiment de marginalisation ont finalement laissé place à l'espoir en apprenant la possibilité d'implantation d'une main artificielle articulée. Après quoi, Tounsia saura reprendre sa vie et pourra s'occuper de sa famille à nouveau. Mais ce rêve est confronté à l'incapacité de sa famille à couvrir le coût exorbitant de cette intervention, qui atteint les 300 millions de centimes, une somme qui, si elle est réunie, va faire basculer la vie de cette femme et lui permettre de récupérer ses facultés physiques afin de s'occuper de sa famille. La prise en charge de l'Office national algérien de l'appareillage des personnes en situation de handicap (ONAAPH) n'a pas suffi. Mme Benlahcen Tounsia a bénéficié d'une prothèse immobile en plastique comme alternative qui vise seulement à combler le manque d'un organe extérieur. La famille Benlahcen se tourne alors vers la population et interpelle les âmes charitables afin de lui tendre la main et l'aider. Elle ne peut plus continuer à prendre en charge les soins de cette femme, elle lance un appel de détresse en espérant trouver un écho à sa demande. «Je veux juste pouvoir m'occuper de ma famille, cuisiner, laver et entretenir la maison, ce n'est pas trop demander pour une femme au foyer», s'exclame Mme Benlahcen.