Des familles se trouvent menacées dans des logements vétustes sans qu'aucune autorité ne s'en soucie. Les régions du centre de la capitale sont les plus touchées par ce phénomène qui a pris de l'ampleur avec le séisme de 2003. A La Casbah d'Alger et à Bab El Oued, il y a eu mort d'homme après l'effondrement d'un immeuble et une d'une partie d'un plancher d'un immeuble. Les services de la wilaya qui reconnaissent cet état de fait ne font rien pour sauver les familles qui se trouvent toujours menacées. Des programmes de relogement sont lancés mais s'avèrent toujours insuffisants puisque le mal est profond. Les services du CTC n'auraient pas fait des expertises d'immeubles qui ne pourraient pas être réhabilités et qui doivent donc être carrément rasés. En témoigne une réponse adressée par l'APC de La Casbah à des particuliers qui ont demandé la réhabilitation de leurs immeubles situés à la rue de la Lyre, dans la Basse Casbah toujours fermés à leurs anciens occupants puisque n'ayant jamais fait l'objet d'opération de réhabilitation. Lors de son passage au Forum de la station El Bahdja de la Radio nationale, le directeur du logement, M. Smaïn, a indiqué qu'une étude a été lancée et touchera sept communes : El Harrach, El Madania, Sidi M'Hamed, Bab El Oued, Hussein-Dey, Belouizdad et Alger-Centre. Quelque 17 617 logements et plus de 1000 établissements publics ont été recensés dans la catégorie de l'habitat précaire. « Des immeubles entiers menacent ruine et d'autres, de par les fissures constatées, présentent un danger permanent », assure l'invité, repris par la presse nationale. Un effort a été entrepris par les services de la wilaya d'Alger au lendemain du séisme qui a touché de plein fouet une bonne partie de la capitale. « La wilaya a réhabilité 3700 immeubles et quelque 110 000 logements », soutiendra le directeur qui affirme, la main sur le cœur, que la fin de l'habitat précaire aura lieu en 2009. Les bidonvilles posent aussi problème. Pour s'en convaincre, il faut aller du côté de la commune de Beni Messous qui s'apparente à une favela décousue. Les autorités communales ne semblent pas trop prêter attention à ce phénomène généralisé. Le directeur de l'habitat annonce « leur fin pour l'année 2009 ».