De très nombreux citoyens se sont rapprochés de nous pour dénoncer un phénomène de plus en plus répandu dans les cités et les quartiers résidentiels, les plus huppés. Il s'agit, en effet, de certaines activités que l'on pourrait qualifier d'artisanales ou semi- industrielles, et qui sont surtout source de pollution et cause de détérioration de l'environnement, en plus des ateliers de mécanique, en tous genres, de menuiserie, de vidange et de lavage automobile, d'unités de fabrication de tout et de n'importe quoi, utilisant des produits nocifs pour la santé du citoyen. « Je suis locataire à Lehchama et mes deux petites filles sont en train de développer des allergies ; il faut dire que les ateliers de menuiserie, de mécanique et tôlerie encerclent l'habitation ; elles foisonnent, et en plus du bruit qui fait partie de notre quotidien, ce sont les produits chimiques utilisés qui sont les plus néfastes, surtout pour les jeunes enfants », nous dira un citoyen, non sans colère. Dans des quartiers huppés de la capitale des Hauts-Plateaux, que ce soit aux Cheminots, Cité Tlidjène, « Dallas » Laârarsa, Maâbouda, l'on est désarçonné de voir le nombre de stations de lavage-graissage et vidange. Ces activités, dont la réglementation n'autorise, en milieu urbain, que celles de lavage, sont pour beaucoup dans la pollution de la ville. Les huiles et graisses de récupération sont nocives pour l'environnement. Les citoyens dénoncent également les ordures qui font, à longueur de journée, partie du décor. Des amas de détritus trônent dans tous les coins, et ce quelle que soit l'heure. Par ailleurs, l'APC vient d'installer, le long des trottoirs de Sétif, des poubelles en plastique, mais le citoyen, habitué à jeter ses ordures par terre, s'en rendra-t-il compte et les utilisera-t-il à bon escient ?