Photo : Riad De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Les dangers pour la santé résultant de la proximité des décharges sont multiples, tout comme les autres facteurs qui nuisent à l'environnement. Les risques d'anomalies chromosomiques parmi les personnes vivant à proximité de décharges à l'air libre menacent même les habitants des cités «dites résidentielles» où des déchetteries sauvages voient le jour. En effet, l'état de l'environnement est préoccupant, et une mise à niveau environnementale s'impose. Dans la quasi-totalité des quartiers, on assiste à la multiplication de décharges sauvages et de tas de détritus, ce qui met en danger l'environnement. La situation risque d'empirer en l'absence d'une politique adaptée. Si ces cités en sont arrivées à ce stade critique, c'est qu'à aucun moment les pouvoirs publics n'ont réussi à mettre en place une stratégie efficace en matière de gestion environnementale, que ce soit de la part de l'AADL, de l'OPGI ou même des habitants impuissants à planter un arbre ou à préserver ces lieux. Les grandes places des cités sont devenues avec le temps des lieux fréquentés par les cheptels bovin et ovin. A vrai dire, la majorité des cités et quartiers suffoquent, et il suffit de tourner la tête à gauche et à droite, pour voir des décors désolants. Ce qui donne l'image d'un entourage sale, à la recherche désormais d'une toilette, qui ne se fera hélas que grâce à une véritable compétence des élus, d'une part, et au civisme du citoyen, d'autre part. A travers ces cités, on assiste à des actes de vandalisme, des ordures jetées partout au point que, à travers certains quartiers, chacun emploie le «si on organise un volontariat, on cotise pour badigeonner les façades…», mais rien de tout cela. On compte sur la commune. Pourtant, l'Etat a débloqué d'importants budgets pour améliorer le cadre de vie dans les quartiers des villes de la wilaya (assainissement, éclairage, revêtement des ruelles…) alors que d'un autre côté, le citoyen parle de s'impliquer et se dit préoccupé de plus en plus par la qualité de son cadre de vie, mais en estimant que le maire a beaucoup de responsabilités et de pouvoir pour agir en vue d'améliorer l'esthétique de la ville ou du quartier et veiller à son entretien et à sa propreté. Pourtant, comme l'explique un retraité, la participation des habitants, hommes et femmes, contribue à l'équilibre des quartiers et à les rendre plus beaux, plus propres, tout en permettant aux habitants de s'impliquer activement dans la gestion de leur cadre de vie. Ce qu'on définit ces dernières années par le concept «démocratie participative et bonne gouvernance». Elles conforte la citoyenneté, permet aux habitants de se sentir intégrés dans la cité et contribue à lutter contre les discriminations et l'exclusion. En effet, équilibrer les quartiers et améliorer les équipements dans les zones sensibles de la ville sont assurément la mission des autorités, mais c'est aussi celle des habitants. Les responsables locaux ne doivent donc négliger aucune agglomération, tout en donnant la chance à chaque regroupement résidentiel même s'il s'agit d'un bidonville. Et ils doivent surtout travailler à l'implication du citoyen dans toute action concernant son cadre de vie. Ce sont là les actions à mener, pour ne plus voir des quartiers sombrer dans la saleté, la délinquance, comme c'est le cas de nombreux quartiers «chauds». Ainsi, la réhabilitation d'un quelconque quartier est une pratique visant à favoriser l'évolution urbaine et sociale qui s'inscrit dans la dynamique du développement de la wilaya de Tlemcen. A commencer par l'action importante pour la réhabilitation du bâti, des opérations de démolition/reconstruction, de requalification des espaces extérieurs, avec une attention particulière pour la gestion urbaine. Cette pratique opérationnelle s'applique aux quartiers prioritaires composés d'habitats publics ou privés, de grands ensembles, de faubourgs ou de quartiers anciens dégradés. Ce qu'il faut à Tlemcen, c'est activer les projets visant à améliorer le cadre de vie des citoyens, pour renforcer la présence humaine dans ces quartiers, lutter contre l'exode, améliorer l'entretien des espaces publics, lutter contre le sentiment d'insécurité… De son côté, le citoyen doit s'atteler à garder son entourage harmonieux En effet, un quartier durable est une zone fonctionnelle développant un esprit de quartier ; c'est un endroit où les personnes veulent vivre et travailler, maintenant et dans le futur. Les quartiers durables répondent aux divers besoins de leurs habitants actuels et futurs. Ils sont sensibles à l'environnement et contribuent à une haute qualité de vie. Ils sont sûrs, bien construits et gérés, et offrent des opportunités égales et des services de qualité à tous. Dans ce contexte, un maire a expliqué que «la planification de quartiers durables a pour objectif de fonder un quartier sur des principes environnementaux, économiques et sociaux en mettant l'accent sur plusieurs facteurs, entre autres, la bonne gouvernance et l'environnement…» Avec cette politique, on peut, donc, offrir aux habitants l'opportunité de vivre dans le respect de l'environnement. Les habitants doivent communiquer entre eux et être impliqués dans la co-création de leur quartier. Ils doivent pouvoir exprimer leur avis sur la manière dont le quartier est géré. Les quartiers sont plus actifs que des maisons individuelles ; ils représentent le support pour de plus larges activités, offrant beaucoup de services sociaux qui permettent de lier les individus entre eux et de faire naître un sentiment d'appartenance au quartier.