Combien pertinent est le thème soumis à débat, jeudi dernier, au palais de la culture Mohamed Boudiaf, à l'initiative de l'association de solidarité avec la femme rurale, portant sur la femme et la citoyenneté. La rencontre, qui a drainé beaucoup de femmes, se veut une action de sensibilisation sur la citoyenneté que pourrait naturellement générer la démocratisation si elle venait à être engagée à tous les niveaux, et à l'échelle nationale. Ses initiateurs ont le mérite d'être les précurseurs dans le lancement de la réflexion sur les droits et devoirs de la femme après les réaménagements de la Constitution et l'introduction de nouvelles dispositions relatives à la promotion des droits politiques de la femme. Les conférences animées par des femmes universitaires ont provoqué un riche débat, s'articulant notamment sur la nécessité d'associer la femme algérienne dans tout ce qui est entrepris dans le pays. La présidente de l'association de solidarité de la femme rurale et directrice du palais de la culture, ainsi que le directeur de wilaya de la culture, se sont relayés à la tribune pour rappeler à l'assistance l'engagement de la femme durant le colonialisme et la période d'édification nationale. Les interventions des participantes ont fondamentalement porté sur l'implication impérative de la femme, sans distinction de milieu et dans tous les secteurs d'activités ; cela en n'omettant pas de relever que la femme est encore loin d'intégrer les postes de responsabilité dans les institutions de l'Etat, de même qu'elle reste faiblement représentée dans les partis politiques et aux assemblées élues, comme l'APN.