S'il est une structure caritative qui mène un combat noble pour la bonne cause et développe, « à l'ombre », de véritables actions humanitaires pour atténuer la détresse des infirmes physiques et mentaux, ce serait, sans conteste, l'association Essalihine d'aide aux handicapés moteurs de Ferdjioua. Prise en charge d'une dizaine de cas, entre paraplégiques et handicapés, présentant des malformations congénitales, au niveau de cliniques privées à Alger et Constantine par les moyens dérisoires de l'association, acquisition d'une vingtaine de chaises roulantes cédées par des donneurs volontaires, paiement des redevances dues à l'établissement de 3 scanners, achat de lots de médicaments et de couches-culottes par des âmes charitables au profit des malades, voici, brièvement dépeints, les faits d'armes d'une association qui n'a vu le jour qu'à partir de l'année 2006, et qui compte aujourd'hui plus de 200 adhérents, dont 150 handicapés, parmi lesquels une quarantaine de sexe féminin. « C'est grâce aussi à l'apport de volontaires que nous avons pu transférer sur une clinique privée à Blida une femme handicapée pour une intervention, et opérer pour la 2e fois un enfant de 6 ans souffrant d'une hernie paralysante », a révélé Djelloul Laouameri, président de l'association Essalihine. Laquelle association, tout en militant sans tambour, ni trompette, lance un pressant S.O.S aux pouvoirs publics pour l'affectation d'un local, d'autant plus que cette dernière est devenue SDF depuis 2008, suite à la reprise de l'ancien local par son propriétaire. « C'est tout ce dont on a besoin », a poursuivi M.Laouameri, avant d'enchaîner : « Nous remercions vivement les 6 entrepreneurs qui financent nos actions, tout comme nous saluons le bon geste de la commission de base (daïra et APC) d'attribution de logements d'avoir retenu à cet effet 8 dossiers de handicapés proposés par l'association ». Cerise sur le gâteau : l'association Essalihine est en train de mijoter, en prévision de la journée nationale du handicapé, un programme interactif qui s'articule sur la poésie et une pièce de théâtre sur la Palestine.