C'est un véritable cri de détresse que lancent des employés de l'OPGI de Maghnia : « Nous n'avons jamais bénéficié de logements, quelle que soit leur nature (sociaux, promotionnels, AADL ou EPLF) pour la simple raison que nous travaillons dans un organisme d'habitat. Nous sommes victimes de notre profession. Cela peut paraître banal, mais ce n'est pas simple pour nous qui encaissons les loyers des autres tous les jours, alors que chacun de nous souhaite un jour bénéficier d'un logement et payer son loyer. Nous sommes, si vous voulez, des logeurs mal logés ou pas du tout », soulignent, dépités, des pères de famille. Les mêmes employés expliquent, l'air désarçonné, que même les lettres de recommandation de leur direction générale transmises aux autorités locales ne sont pas prises en considération. « Pourtant, ces documents font foi. Qui mieux que notre tutelle sait si oui ou non nous avons bénéficié d'un logement ? » s'interrogent-t-ils. Notons que dans la daïra de Maghnia, des logements achevés attendent d'être attribués. Enfin, cette ville frontalière a bénéficié dernièrement d'un quota de 1 500 logements dont 5 00, confiés à une société chinoise, sont en cours d'achèvement.