Le site de la Tabacoop, où sont implantés les sièges du Cous, la ligue régionale de football et de l'USMAnnaba, ainsi que des terrains servant à différentes disciplines sportives, est en passe de devenir un lieu de débauche à ciel ouvert. Situé près de Sidi Brahim, à l'entrée de la « Coquette », ce site n'est plus un espace de détente, encore moins une villégiature si l'on en réfère aux constatations des travailleurs approchés à ce sujet. Ces derniers affirment : « Cet espace sportif a été détourné de sa vocation première et dénaturé pour être peu à peu en proie à la dégradation, dont les conséquences pourraient se répercuter sur l'ensemble de la société annabie ». Ces lieux sont envahis par des énergumènes qui donnent libre cours à leurs instincts, ne respectant aucunement la bonne morale qui commande de freiner ses ardeurs lorsqu'on se trouve dans un lieu public. L'endroit est fréquenté par toutes sortes de personnes, « de celles huppées à celles portant un hidjab ; il n'y a aucune classification à faire », a tenu à préciser un gardien en service au siège de l'USMAnnaba. Même les alentours du musée de Bouna, à quelques pas de la basilique Saint-Augustin et la mosquée Sidi Brahim, n'ont pas été épargnés. Les travailleurs du complexe sportif du 19 Mai 1956, affectés sur les lieux, ne peuvent faire face, à eux seuls, à des individus souvent en possession d'armes blanches, et prêts à utiliser la manière forte pour s'adonner librement à leurs actes licencieux. De nombreux travailleurs, ayant osé leur barrer la route ont été menacés, voire agressés. Où sont les autorités censées veiller à l'ordre public et aux bonnes mœurs ? Pratiquent-elles la politique de l'autruche en laissant s'installer de tels agissements que condamnent la morale et la religion ? La sonnette d'alarme est donc tirée pour sauver ce site, dont la protection et la revalorisation incombe aux pouvoirs publics.