Ils sont nombreux les retraités, appartenant à plusieurs secteurs, à occuper des logements, dénommés de fonction ou d'astreinte. N'ayant pas bénéficié d'un logement social, après une longue carrière, des retraités, dont ceux de l'éducation nationale, continuent à occuper des logements, propriété du secteur. Parfois, des actions en justice sont entreprises à l'effet de libérer les logements, car considérés comme indûment occupés par les retraités et leurs familles. Attendu que beaucoup s'acquittent d'un loyer identique à celui du logement social, quelle mesure prendre et quelle posture adopter pour résoudre l'épineux problème ? Au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi, et rien que dans le secteur de l'éducation, l'on dénombre plus de 50 logements occupés par d'anciens directeurs et surveillants généraux. L'un d'entre eux nous a avoué qu'il s'acquitte du loyer depuis 1989, soit pendant deux décennies. Et il n'est pas le seul. D'aucuns sont prêts à vider les lieux pour peu que les autorités leur accordent le droit à un logement social. Sinon quel sort attend les dizaines, voire les centaines de retraités qui occupent des logements censés revenir à d'autres chefs d'établissements ? Par le passé, des logements jouxtant les écoles primaires ont été cédés à leurs occupants, parce qu'ils étaient la propriété des APC. Aujourd'hui, les enseignants qui désirent devenir propriétaires d'un appartement n'ont qu'un seul choix, celui de souscrire à la formule LSP. En tout état de cause, les occupants des logements de fonction, qu'ils appartiennent à l'éducation ou à d'autres secteurs, sont dans l'expectative. Tous espèrent de la part de l'Etat la cession des logements qu'ils occupent ou, du moins, bénéficier d'autres dans le cadre du logement social.