Interrogé sur les résultats de la campagne de souscription à l'emprunt obligataire à quelques jours de sa clôture, Abdelouahab Rahim, président-directeur général de la société émettrice, Dahli Spa, n'était pas en mesure de nous donner le montant collecté, celui-ci étant calculé par la BEA qui pilote un syndicat composé d'une dizaine de banques. Il s'est toutefois montré confiant quant à l'opération engagée sur des bases solides avec, à la clé, des taux d'intérêt très motivants, la certitude pour les souscripteurs de récupérer leur mise à tout moment et la garantie de l'emprunt par les actifs de la société. C'est, affirme-t-il, un investissement motivant aussi bien pour les personnes physiques en quête de placement pour leur épargne que pour les personnes morales (entreprises, banques et autres institutions) qui trouveront en cet emprunt l'occasion de participer à la réalisation d'Alger Médina, un projet grandiose à fortes retombées économiques et sociales, tout en étant grassement payés en retour par des intérêts exonérés d'impôts allant progressivement de 4 à 6,75%. Des placements sûrs et bien rémunérés qu'elles peuvent évidemment retirer au moindre problème de trésorerie. Interrogé sur la contribution de nos banques qui regorgent de liquidités à cet emprunt destiné à la réalisation d'un projet déterminant pour l'avenir de la capitale algérienne, M. Rahim nous a répondu que la décision revient à leurs seuls dirigeants, même s'il estime qu'Alger Médina est un investissement qui en vaut la peine, aussi bien sur le plan financier (taux d'intérêts parmi les plus élevés) que sur le plan économique et social (réalisation d'un quartier moderne générateur d'activités et d'emplois). Cette opération de financement d'un grand projet urbain au moyen de la collecte d'épargne mérite également l'encouragement de l'Etat qui prouverait, en y souscrivant, sa volonté de promouvoir l'investissement privé dans divers secteurs d'activité, notamment celui du tourisme promis à un bel avenir. Rappelons que l'emprunt obligataire lancé par la société Dahli le 11 janvier dernier vise à lever 8,3 milliards de dinars destinés à la réalisation d'une tour d'une vingtaine d'étages comprenant plusieurs hôtels-appartements de grand standing, un aquapark destiné aux loisirs et une marina d'une capacité de 600 bateaux de plaisance. Entamés en 2001, les travaux de réalisation du mégaprojet d'Alger Médina étaient jusqu'à présent financés par les fonds propres de la société Dahli et quelques concours bancaires. L'apport financier de l'emprunt obligataire est de nature à donner une nouvelle dynamique au chantier d'Alger Médina qui, à l'évidence, a besoin d'une trésorerie à la mesure de l'ampleur des travaux qui restent à faire.