Les prix du pétrole ont repris environ 2 dollars hier, après des déclarations du secrétaire général de l'OPEP, le Libyen Abdellah El Badri, rapportées par plusieurs médias. L'OPEP pourrait encore décider d'une nouvelle réduction de la production lors de sa prochaine réunion à Vienne le 15 mars 2009, a laissé entendre le responsable de l'OPEP. « Si nous pensons que nous avons encore besoin d'intervenir, je suis sûr que la conférence prendra davantage de mesures pour stabiliser le marché », a-t-il indiqué. Ces propos confortent une déclaration faite par le ministre irakien du Pétrole. L'Irak estime que l'OPEP va encore décider d'une nouvelle réduction de sa production lorsqu'elle se réunira le 15 mars prochain à Vienne, selon son ministre du Pétrole, Hussein Chahristani. Le ministre, qui s'exprimait samedi à Baghdad lors d'un symposium consacré au développement de l'industrie irakienne du pétrole et du gaz, a estimé que cette nouvelle réduction de la production était nécessaire pour faire grimper le prix du baril de pétrole à 70 dollars. « 2009 sera une année difficile dans le monde et cela aura des répercussions sur la demande en pétrole qui entraînera une baisse des prix », a indiqué le ministre irakien du Pétrole. Au mois de mars, les pays membres de l'OPEP vont se réunir et il y aura « une intention de réduire la production pour faire grimper les prix », a indiqué le ministre irakien du Pétrole, ajoutant : « Nous pensons que le prix ne devrait pas être inférieur à 70 dollars pour un baril. » Des rumeurs circulant au niveau du marché ont fait état, ces derniers jours, d'une nouvelle réduction qui serait décidée par les pays membres de l'Opep le 15 mars prochain lorsqu'ils se réuniront à Vienne. Nouvelle réduction Cette réduction serait d'un million de barils par jour et elle viendrait s'ajouter aux réductions totalisant 4,2 millions de barils par jour décidées aux mois de septembre, octobre et décembre. Le marché a aussi réagi au fait que les pays membres de l'OPEP ont gelé 35 projets d'exploration sur les 150 qui étaient programmés. Ce report est dû à la faiblesse des prix du pétrole sur le marché qui décourage les investissements, selon le secrétaire général de l'Organisation, qui a précisé que certains projets ont été reportés jusqu'en 2013. Cette situation pourrait créer des tensions pour les années à venir au niveau de l'offre et empêcher l'OPEP d'augmenter sa production. Concernant les réductions décidées et qui totalisent 4,2 millions de barils par jour, le responsable de l'OPEP a indiqué que l'application a atteint déjà à 80%. C'est l'application de ces réductions qui a permis de stopper la chute des prix du pétrole avec leur maintien au-dessus des 40 dollars le baril à New York (malgré l'état des stocks et une baisse continuelle de la demande) et au-dessus des 45 dollars le baril à Londres. La semaine passée, le président en exercice de l'OPEP, le ministre angolais du Pétrole José Botelho de Vasconcelos, avait aussi évoqué la possibilité d'une nouvelle réduction de la production qui serait décidée lors de la réunion du mois de mars, en plus des 4,2 millions de barils par jour. Vers la fin janvier, le président de l'OPEP avait aussi parlé d'une réunion extraordinaire avant celle du 15 mars si les prix chutaient en dessous des 40 dollars le baril. A la mi- janvier, l'Algérie et le Venezuela avaient abordé l'hypothèse d'une nouvelle réduction de la production qui serait décidée le 15 mars à Vienne si les prix sont toujours à la baisse. Hier vers 17h30 GMT, le light sweet crude était à 41,08 dollars le baril, tandis que le brent était à 47,25 dollars.