Un rectificatif que le gouvernement espagnol s'est trouvé dans l'obligation d'effectuer devant le tollé soulevé en Espagne par la dernière sortie de Zapatero à Alger. Alors que le ministre espagnol des Affaires étrangères, Angel Moratinos, assurait hier, en marge de la rencontre euro-méditerranéenne, tenue à Asilah, au Maroc, que «le plan Baker continue à être utile pour le règlement du conflit du Sahara-Occidental», le secrétaire d'Etat espagnol Bernardino Léon Gross, qui se trouvait lundi dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, déclarait de son côté que «l'Espagne n'avait pas de plan de rechange au plan onusien». «L'unique plan, c'est le plan Baker», a assuré le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, en ajoutant que son gouvernement travaillait sur cette base. De son côté, Angel Moratinos a assuré, dans une déclaration à la presse espagnole, que son pays «approuvera de nouveau la proposition de Baker pour le règlement du conflit sahraoui au prochain Conseil de sécurité». Une façon pour le gouvernement espagnol de mettre fin aux rumeurs selon lesquelles l'Espagne aurait changé de position en épousant les thèses marocaines et en reconnaissant la souveraineté du royaume sur le Sahara-Occidental, a encore expliqué Moratinos. «Nous n'avons aucun problème avec le plan Baker. Ce que nous demandons, c'est que les parties au conflit l'acceptent», a-t-il encore dit à la presse. Notons enfin que Alvaro de Soto, le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara-Occidental, a effectué lundi soir une brève visite dans les campements sahraouis où il s'est entretenu avec les responsables du Polisario. Aucune information n'a filtré sur la teneur de ces discussions.