Selon le premier responsable de la Cosob, le programme des privatisations partielles conçu par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) prévoit le lancement d'une série de onze opérations d'ouverture de capital d'entreprises publiques dans les quelques mois à venir. Sur les onze entreprises concernées, une dizaine, a-t-il précisé, ont déjà été identifiées pour entreprendre les préparatifs nécessaires à leur privatisation en bourse, tandis que la onzième entreprise attend encore de voir confirmer la décision d'ouverture de son capital. Le premier lot d'entreprises sélectionnées, indiquera M. Sadmi, concerne quatre entités publiques dont, entre autres, l'hôtel El Djazaïr et l'Entreprise portuaire de Skikda. Les autres entités devant faire l'objet d'une privatisation partielle par le biais de la Bourse, a-t-il confirmé, sont l'ENTMV, l'ENGI, l'Entreprise portuaire de Béjaïa, la cimenterie de Aïn Kebira (Sétif), l'Entreprise portuaire d'Arzew, les deux Centres de contrôle techniques (CTC Centre et CTC Est), ainsi que la cimenterie de Chlef. Certaines de ces entreprises, affirmera le président de la COSOB, sont déjà très avancées quant à la démarche d'évaluation de leur patrimoine et à la préparation de leur privatisation en bourse. Aussi, a-t-il assuré, «le lancement de la première opération d'ouverture de capital d'entreprises publiques par le biais du marché financier d'Alger devra intervenir dans moins d'une année». En parallèle, a-t-il avancé, «nombre d'entreprises prévoient de lancer prochainement des opérations d'émission d'emprunts obligataires en vue de redynamiser le marché des capitaux d'Alger». Outre la compagnie aérienne Air Algérie, qui devra procéder en décembre prochain à une deuxième émission d'obligations, Sonelgaz et Naftal, avancera M. Sadmi, se préparent également à recourir au marché financier pour y collecter des ressources en y émettant des emprunts obligataires. Mettant ainsi en évidence la volonté des pouvoirs publics d'œuvrer à promouvoir la pratique boursière en Algérie, le président de la COSOB soulignera en ce sens que le lancement d'opérations de privatisation partielle par le biais de la Bourse découle de décisions «prises au plus haut niveau» en vue d'introduire de nouveaux titres d'entreprises sur le marché des capitaux. Au demeurant, a-t-il insisté, «la Bourse d'Alger dispose désormais de tous les moyens techniques et organisationnels pour accueillir, sans discrimination, aussi bien des entreprises publiques que des sociétés du secteur privé.» Dans cet ordre d'idées, a-t-il tenu à rappeler, le passage à la dématérialisation des titres boursiers a d'ores et déjà été amorcé, ce qui permet ainsi d'assurer un déroulement rapide et sécurisé des transactions boursières, à travers la circulation de compte à compte, par un simple jeu d'écriture, de tous les titres transigés à la Bourse.