Onze entreprises publiques économiques (EPE) ont été sélectionnées l'année dernière par les pouvoirs publics en vue de procéder à des opérations d'ouverture de capital par le biais du marché des capitaux d'Alger. Approuvé en septembre 2004 par le Conseil des participations de l'Etat (CPE), ce programme de privatisations partielles devrait connaître un début de mise en œuvre vers la fin de l'exercice en cours, si l'on s'en tient aux prévisions de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (COSOB). Dans une première phase, cette démarche de privatisation en bourse concernera un lot de quatre entreprises publiques, à savoir l'hôtel El Djazaïr, l'Entreprise portuaire de Skikda, la cimenterie de Aïn Kebira (Sétif) et le Centre de contrôle technique du centre (CTC Centre). Suivront, dans une seconde étape, sept autres sociétés du même secteur, soit l'Entreprise portuaire de Béjaïa, la cimenterie de Chlef, l'Entreprise nationale des gaz industriels (ENGI), l'Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENMTV), le Centre de contrôle technique de l'est (CTC Est), l'entreprise portuaire d'Arzew et, enfin, le Laboratoire national de l'habitat et de la construction (LNHC). Ainsi identifiées par le CPE, ces entreprises - considérées comme étant financièrement bien portantes et donc à même de remplir les conditions d'admission en bourse - ont d'emblée entrepris les préparatifs nécessaires, dont l'évaluation de leurs patrimoines respectifs, en vue de lancer à terme des opérations publiques de vente (OPV). D'ores et déjà, avancent certaines sources, le CTC Centre serait en passe de parachever la préparation de sa notice d'information devant lui permettre de prétendre au visa de la COSOB afin de procéder au lancement de son OPV. Au demeurant, prévoit-on, l'ensemble des opérations de privatisation partielle ainsi décidées devront porter sur des ouvertures de capital social allant jusque à 40%. A échéance, les onze entreprises sélectionnées par le CPE procéderont à l'émission de titres d'action sur le marché des capitaux à des prix devant se situer entre 400 et 500 DA. Cession graduelle Aussi, ces opérations de vente d'actions seront lancées aussi bien en direction d'un large public de petits porteurs qu'à l'adresse des épargnants institutionnels, que sont les établissements financiers et les compagnies d'assurances. Ainsi conçu par les pouvoirs publics, ce programme de privatisations partielles par le biais du marché des capitaux vise en définitive à favoriser une cession graduelle et avantageuse de capital d'entreprises publiques financièrement viables. Il y a quelques années, rappelle-t-on, trois entreprises économiques publiques, à savoir Eriad Sétif, Saïdal et El Aurassi, avaient recouru à cette même formule de privatisation pour céder des parts de 20% de leur capital social aux épargnants institutionnels et à de petits porteurs. Ceci étant, au regard de l'inefficience qui caractérise jusque-là la bourse d'Alger, la portée des formules de vente d'actions en public laissent plutôt réticents les acteurs économiques nationaux.