La Fondation pour la promotion et la recherche médicale (FOREM) a inauguré, avant-hier, en présence des autorités locales, le premier centre national d'assistance, de formation et d'orientation des femmes démunies ; un centre situé au centre-ville, dans l'enceinte de l'ex-école Pasteur, qui englobe déjà d'autres ateliers initiés par l'association à l'endroit des femmes victimes de la tragédie nationale ou qui ont été marginalisées pour une raison ou une autre, dont la pauvreté. Le projet, dira le professeur Mustapha Khiati, président de l'association, est « co-financé par la FOREM sur ses propres fonds, à concurrence de 10%, et par la Commission européenne (CE) à hauteur de 90%. L'enveloppe globale accordée s'élève à 100 000 euros. « Cette contribution est insuffisante », estime Brahim Mered, wali de Tiaret, qui dira « s'inscrire dans cette démarche puisque la wilaya a déjà initié des projets complémentaires à l'endroit des femmes. » Le premier responsable de la wilaya visait les maisons de jeunes filles qui sont en train de naître dans quelques communes rurales et qu'appuient, là aussi, la CE et d'autres structures étatiques telles que l'ADS, la DAS et l'ANSEJ. Les missions dévolues à ce nouveau centre, selon son chef de projet, M. Boukhadar, sont diverses et touchent particulièrement à l'écoute des femmes et leurs enfants qui se sont retrouvés sans prise en charge, l'assistance, la formation, le suivi médical ainsi que l'apprentissage des métiers. Les animateurs du centre, des équipes pluridisciplinaires en plus de l'assistance médicale, juridique, sociale et économique, disent vouloir axer leur intervention sur l'information, particulièrement celle qui touche aux droits fondamentaux (droits de l'homme, logement, travail, etc.). Le CEFOFDE, comme l'appellent ses concepteurs, va confectionner un guide sur les droits de la femme, créer son site Web, éditer un bulletin mensuel, discuter à travers des tables rondes et des conférences sur des thèmes liés à la pauvreté et aboutir finalement, au bout de deux années, au terme du projet, à constituer une banque de données. M. Khiati, en préambule de la rencontre, rappellera le contexte dans lequel est initié ce projet en disant qu'on ne « peut pas parler de bonne gouvernance, de politique nationale de réconciliation, voire de reconstruction et de développement si une partie des Algériens continue de vivre dans la marginalisation. »