Ce qu'on retient de ce centre, c'est la pédagogie d'écoute qui est le maître mot dans le choix de l'équipe encadrante dont la formation-réévaluation est ininterrompue. Grâce à une équipe multidisciplinaire composée d'éducateurs, d'assistantes sociales, de psychologues, de médecins, d'enseignants, d'avocats, le Centre d'assistance, de formation et d'orientation des femmes démunies et leurs enfants (CAFOFDE) de Tiaret, l'une des douze structures de la Forem, se caractérise, depuis quelques années, par une série de programmes spécifiques d'intégration sociale de jeunes orphelins et de femmes retirés de la rue en leur offrant des ateliers pédagogiques personnalisés, un soutien scolaire, une formation professionnelle adaptée, une insertion à l'emploi, une éducation parentale... Dès lors, ce qu'on retient de ce centre, c'est la pédagogie d'écoute qui est le maître mot dans le choix de l'équipe encadrante dont la formation-réévaluation est ininterrompue. Pour venir au secours des jeunes orphelins, un parrain émirati a concrétisé une action, “Kafil el yatim”, en direction des enfants de Tiaret. “Actuellement, ils sont au nombre de 90 ces enfants qui sont pris en charge en bénéficiant d'une allocation mensuelle de 3 000 DA, une somme versée en dollars et convertie en monnaie locale. Il existe une autre liste en instance comprenant 540 enfants”, nous affirme Mlle Lakhdari, assistante sociale qui nous précise que la Forem a versé, depuis 2005, une somme de 13 millions et 200 000 DA au profit des orphelins de la région. Toutefois, elle souligne que ce parrain est lié, par voie de correspondances, avec les enfants bénéficiaires qu'il avait reçus, lors de son passage en Algérie, telle que cette famille qu'il avait prise en charge à l'hôtel El-Aurassi, où il avait séjourné. “Ce que nous souhaitons, c'est que les enfants qui bénéficient de cette allocation soient sérieux et honnêtes socialement”, affirme M. Mekki, qui enchaîne : “Afin de parfaire notre action, je sollicite les autorités locales et les directeurs d'école à nous fournir les listes des orphelins.” Saisissant l'occasion, ce dernier dit que “si les 300 000 PME/PMI, enregistrées en Algérie, s'engageaient à prendre en charge 10 enfants chacune, on pourrait effacer la douleur des 1 400 orphelins jusque-là recensés au niveau national”. Parlant du centre de Tiaret, il affirme que la Forem ambitionne de lui attribuer le statut régional et lui rattacher plusieurs wilayas comme Aïn Defla, Chlef, Relizane, Mascara, Tissemsilt... Par ailleurs, le centre assure une assistance juridique, à titre gracieux, aux femmes démunies dépossédées de leurs droits ainsi qu'un protectorat social, sur le plan juridico-administratif, qui touche 380 femmes dépourvues de ressources, et ce par le biais de deux avocates, Me Beldjillali et Me Belbey. Toutefois, le CAFOFDE s'intéresse aussi aux personnes atteintes du sida qui bénéficient d'une prise en charge médicale en plus d'une indemnité mensuelle de 5 000 DA. Elles sont actuellement au nombre de quatre. Afin de s'autofinancer, le centre a en perspective de leur ouvrir un kiosque multiservices. Cependant, par le biais du psychologue clinicien Benferhat Amirouche, détaché de l'EHS de psychiatrie, secondé par une nouvelle psychologue enrôlée dans le cadre du dispositif du DAIP, des consultations de psychologie et de thérapie familiale sont assurées depuis l'année 2008. Au demeurant, la pauvreté est aussi une préoccupation du CAFOFDE, qui considère que l'approche du développement humain a mis en évidence l'impact des dissemblances dont souffrent les femmes. La population, l'éducation des filles, le travail des enfants, la sécurité alimentaire et l'environnement sont des variables directement liées à la pauvreté des femmes. “À cet égard, il est important de souligner que la pauvreté humaine des femmes se transmet de génération en génération. Par exemple, les femmes souffrant de malnutrition sont plus susceptibles de donner naissance à des enfants souffrant d'insuffisance pondérale à la naissance, les mères analphabètes sont aussi moins capables de favoriser et de contribuer à l'éducation de leurs enfants et, en plus, présentent des niveaux de fertilité et de mortalité infantile et juvénile plus élevés”, affirme M. Mekki. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler qu'une certaine cacophonie n'a pas épargné ce centre ces derniers temps où certaines parties, au lieu de s'impliquer dans ce qu'il véhicule comme bienfait humanitaire, tentent de réduire son espace infrastructural. Dans ce sens, un appel est lancé aux autorités locales afin de faire montre de plus de compréhension et de bonne conscience pour sauvegarder cette structure synonyme d'une bouée de sauvetage en direction des orphelins et des femmes en danger social. LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE La création, en date du 31 décembre 1990, par arrêté du ministre de l'Intérieur, de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) est le résultat indéniable d'une vaste réflexion qui a tordu le cou à bien des idées reçues. Apolitique, cette organisation non gouvernementale, chapeautée par le professeur Mustapha Khiati, est harmonisée par un noyau de permanents entouré de bénévoles. Cette fondation se veut une référence incontournable et un outil de progrès, d'affermissement et d'adaptation des volets scientifique et humanitaire. Autrement dit, elle vise à sensibiliser le corps médical, notamment les praticiens, aux bravades de la médecine moderne, à inciter et à protéger l'instauration de relations de coopération, comme elle ambitionne d'atténuer la souffrance humaine par la promotion de l'aide humanitaire à travers l'action de solidarité. En somme, son tableau de bord comporte ce souci inébranlable d'apporter une réponse à la situation bouleversante que vivent certaines femmes que l'on voit sillonner les rues sans but apparent et les enfants orphelins démunis. Cette organisation a ouvert ses portes à tous les citoyens animés de volonté. Toutefois, sur le plan international, la Forem a tissé des rapports avec d'autres ONG et institutions internationales, et elle marque sa présence dans plus d'une trentaine de pays. “Notre feuille de route comprend trois axes principaux, à savoir l'action humanitaire et solidarité, voire la prise en charge des victimes de violence, la prévention qui couvre particulièrement les fléaux sociaux comme la toxicomanie, la malnutrition, le sida, la protection de l'environnement, et le volet formation et recherche”, affirme M. Mekki Abdelhak, directeur exécutif, que nous avons rencontré dernièrement à Tiaret. R. SALEM