Cela n'a pas manqué d'irriter les citoyens qui dénoncent les marchands des fruits et légumes. «C'est devenu une habitude chez les commerçants qui profitent de la moindre occasion pour nous ruiner», s'insurge cette ménagère rencontrée aux abords des commerces de la rue de la Paix. Les commerçants affichent de nouveaux prix autant pour les aliments de consommation courante que pour les produits prisés lors de cette période particulière. La pomme de terre, qui était vendue à 20 DA le kilogramme il y a quelques jours, est cédée à 38 cette semaine. Le prix de la tomate a atteint 45 DA, alors qu'il était de 20 DA seulement. Quant à celui du poivron, il varie entre 80 et 85 DA. Cette hausse n'a pas épargné les autres produits comme la courgette, la salade et la carotte qui sont, respectivement, cédées à 65, 80 et 60 DA le kilogramme. Chez les bouchers, les prix de la viande restent relativement stablent par rapport aux semaines précédentes. 650 DA le kilo de viande de veau dans certaines boucheries tandis que dans d'autres, elle est cédée à 750 DA. Les ménagères préfèrent plutôt se rabattre sur les viandes congelées pour un prix réduit de moitié : 320 DA le kilo. «Nous mangeons de la viande rarement au cours de l'année et au mois du Ramadhan, c'est juste pour donner du goût à la soupe», déclare une enseignante. «Avec l'importation de la viande congelée, je suis plus à l'aise», ajoute-t-elle. Pour ceux qui ne peuvent pas s'offrir de la viande rouge, ils achètent du poulet. Les commerçants se défendent et affirment qu'ils ne sont pour rien dans cette hausse ramadhanesque. «Ce sont les grossistes qui ont augmenté les tarifs de leurs marchandises», déclarent-ils. On affirme que la délocalisation des marchés des fruits et légumes de la rue de la Paix et de la rue bordant le jardin public ont profité à ces derniers pour imposer leur diktat au citoyen dont on connaît la baisse du pouvoir d'achat. «Nous allons nous retrouver à la fin du Ramadhan avec des dettes sur le dos si les prix continuent de flamber», s'inquiète-t-on du côté des pères de famille qui ont géré une rentrée scolaire difficile, le mois de septembre dernier. L'intervention des services de contrôle s'avère plus que nécessaire.