Rahim Mohamed Abdelouahab, PDG de Dahli SPA, a regretté « l'allergie » affichée par les banques par rapport au financement du projet Alger Médina. Le groupe Dahli, qui ambitionne de réaliser le mégaprojet Alger Médina, a décidé de proroger de deux semaines son opération d'emprunt obligataire auprès du grand public. Au cours d'un point de presse tenu hier à Alger, Rahim Mohamed Abdelouahab, PDG de Dahli SPA, a expliqué que cette prorogation est décidée « afin de permettre aux citoyens de s'impliquer davantage et aux banques d'atteindre la vitesse de croisière ». Il a reconnu, sur sa lancée, qu'il y a eu un « démarrage assez difficile ». Dahli SPA a, donc, pris la décision, avec l'autorisation de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), de se donner davantage de temps afin de lever le montant escompté. M. Rahim Mohamed Abdelouahab s'est gardé d'annoncer hier la somme – jusqu'ici – levée depuis le lancement de l'emprunt obligataire. « Nous sommes dans les normes et nous allons vers le succès de l'opération. Il faudra patienter une quinzaine de jours pour pouvoir confirmer ce succès », a-t-il soutenu. « Il est aussi celui des institutions financières et du citoyen à qui nous avons offert l'opportunité de placer son argent et d'encaisser les gains qu'il devra générer », a-t-il ajouté. Pour lui, on ne peut parler d'« échec ». « Nous sommes à l'aise en termes de pourcentage et nous sommes satisfaits du cours actuel des choses », a-t-il indiqué à ce propos. M. Rahim estime que le système bancaire est cette fois-ci suffisamment « rodé » après les « démarrages difficiles constatés au commencement de l'opération ». Le conférencier a regretté « l'allergie » affichée par les banques par rapport au financement du projet Alger Médina. « Nous avons entendu le président de la République qui demandait de promouvoir l'investissement national. Le Premier ministre est allé jusqu'à dire que les banques algériennes regorgent de surliquidités et qu'il ne faut pas solliciter le financement étranger. Malheureusement, les discours affichent une volonté et ce que nous constatons sur le terrain, c'est une autre histoire », fera remarquer le PDG de Dahli SPA. Et de lâcher : « Au lieu de financer l'investissement et se plier aux vocations initiales, les banques ont peut-être des placements plus intéressants ailleurs. » Toutefois, Dahli SPA s'accroche à la réussite de son emprunt obligataire pour financer Alger Médina. Les fonds levés par cette opération seront complétés, d'après M. Rahim, par des fonds propres de son groupe. Le montant sera destiné au financement des premiers lots du projet. Rahim Mohamed Abdelouahab a annoncé, en outre, la réception du parc aquatique et du centre commercial durant l'année en cours, tandis que les travaux de l'hôtel-appartements devront être lancés ce mois de février. La marina, quant à elle, « nécessitera plus d'efforts et un sérieux apport financier », a-t-il précisé.