Didier Borotra, sénateur maire (UMP) de Biarritz (sud-ouest de la France), accueillait plus de 500 personnalités européennes et latino-américaines. Au nombre de ces invités figuraient d'anciens présidents tels qu'Ernesto Samper (Colombie) ou Marco Vinicio Cerezo Arévalo (Guatemala). Côté européen, la France était représentée par Nicolas Sarkozy (ministre de l'Economie et des Finances) et François Chaussade (vice-président du Groupe Suez), l'Espagne par Mariano Rajoy (président du Parti populaire, conservateur) et Jorge Semprun (écrivain, ancien ministre de la Culture). Depuis le premier sommet en 2000, les deux continents se sont considérablement transformés. L'Union européenne a accueilli 10 nouveaux membres. Pour sa part, l'Amérique latine a expérimenté des alternances politiques inattendues (victoires de la gauche au Brésil et au Venezuela, défaite du Parti historique au Mexique) et a connu une série de crises économiques. Alors que l'Europe se retrouve aujourd'hui autour d'un projet commun, l'Amérique latine reste encore partagée entre des processus d'intégration concurrents. Selon Didier Borotra, ce colloque, «en marge du dialogue diplomatique officiel, a fait le pari de développer une stratégie birégionale». Autour de tables rondes «des spécialistes analysent les problèmes de fond» que connaissent au même moment l'Europe et l'Amérique latine. Parmi les thèmes abordés, la crise des partis politiques, la responsabilité politique et sociale des médias ou les grandes agglomérations face à leur croissance. Elu d'une de ces métropoles, Jean-Claude Gaudin, maire (UMP) de Marseille, participait à l'édition 2004.