Les deux terribles tumeurs cancéreuses, à savoir le cancer du sein et celui du col de l'utérus, les plus répandus dans notre pays, sont, pendant 2 jours (15 au 16 février), au centre de débats à Taghit, entre professeurs venus des CHU de l'Ouest du pays et praticiens de la santé publique et privée de la wilaya. Hier, à l'ouverture de la manifestation scientifique à l'école paramédicale de Bechar, le Pr. Mokhtari du CHU d'Oran annoncera que le premier objectif de la rencontre est d'informer et de faire connaître d'abord la redoutable pathologie qui touche en particulier la femme dans des proportions inquiétantes au regard des statistiques. Le cancer du sein affecte, dans l'ordre des pathologies, le tiers des patientes touchées et qui est suivi de l'infection du col de l'utérus. Selon l'orateur, le deuxième objectif du séminaire est de recueillir la réaction de la femme du Sud vis-à-vis de cette infection par rapport à la patiente du Nord du pays et qui ne réagit pas de la même façon face au fléau. Il s'agit aussi, selon le Pr. Mokhtari, d'attirer l'attention des pouvoirs publics, à travers l'organisation de ces séminaires médicaux alternatifs, sur l'incidence financière lourde en matière de prise en charge des patients par l'Etat. A Bechar, les dernières statistiques fournies par le service de cancérologie de l'hôpital « 240 Lits » indiquent, selon le praticien Oudanne, que 177 cas de cancérologie ont été enregistrés dans la wilaya au cours de l'année 2007. Dans ce chiffre épouvantable, le cancer du sein chez la femme tient le haut du pavé immédiatement suivi du cancer du poumon chez l'homme. Selon toujours le spécialiste, les cas infectieux sont répartis entre le service d'oncologie et le service d'hématologie. D'après notre interlocuteur, si les patients reçoivent des séances médicales préliminaires de chimiothérapie, par contre, l'indispensable radiothérapie est encore inexistante à l'hôpital, d'où le recours forcé à des évacuations vers les CHU d'Oran et de Tlemcen. Néanmoins, l'hôpital militaire régional de Bechar (HMRB) a eu à connaître, depuis les cinq dernières années seulement, une centaine de cas de tumeurs cancéreuses (les deux sexes confondus). Le premier responsable de la structure militaire, lui-même praticien, indique qu'à travers les consultations, la dominance pathologique demeure les lymphomes gastriques les plus répandus dans la région.