Inscrit en 2004, et lancé en février 2005 par l'agence foncière, soit une année plus tard pour un délai d'exécution de 18 mois, le projet de réalisation de 248 logements socio-participatifs (LSP), a enregistré des retards énormes dans sa réalisation. Cette situation a suscité la colère des prétendants qui se disent tout bonnement lésés par cette façon de traiter de cette agence. En effet, ce projet, réparti en plusieurs lots, se trouve à son niveau le bas avec un taux d'avancement des travaux ne dépassant pas les 30%. D'autre part, il nous a été donné de constater de visu que certains lots sont achevés, mais sans que les commodités de base ne soient mises en place, à l'image du raccordement au gaz naturel, et de l'AEP. Pourtant les prétendants affirment avoir versé la première tranche due, en 2006. Les bénéficiaires, refusent par ailleurs, le fait que la direction de l'agence foncière de la wilaya leur impose une nouvelle augmentation sur le prix de cession des logements. Pour ceux-là, il s'agit d'une mesure prise unilatéralement par l'agence sans consultation au préalable. A titre illustratif, notent nos interlocuteurs, le prix d'un logement de type F3 est fixé à 1 812 790 DA alors que les bénéficiaires ont signé des engagements initiaux pour le prix de 1 405 000 DA, soit une augmentation de plus de 20%. Ce que l'organisme réalisateur considère comme étant des plus normale, dès lors qu'il a été signifié aux bénéficiaires que cette réévaluation est justifiée par l'augmentation des prix des matériaux de construction. Ce que les prétendants n'entendent pas de cette oreille, eux ayant adressé leurs requêtes au ministère de l'Habitat, lui demandant d'intervenir pour régler définitivement le différend. Les prétendants à ces logements prennent leur argumentaire dans le fait que le ministre de l'Habitat avait pris les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait plus d'augmentation des prix des logements. D'ailleurs, le ministère rappelle bien qu'il y a une prise en charge par l'Etat de la facture des matériaux de construction. Se basant sur cette instruction ministérielle, les souscripteurs s'interrogent sur le fait que le responsable de l'agence foncière de Bouira insiste sur le versement de cette marge d'augmentation. Sur ce, et pour solutionner le problème, les bénéficiaires revendiquent une commission d'enquête ministérielle. Sinon, affirment nos interlocuteurs, « il ne nous restera que la voie judiciaire à même de nous rétablir dans nos droits les plus légitimes ».