Un volet académique axé sur l'étude de l'œuvre de Mest'fa Ben Brahim et les travaux de recherches qui lui sont consacrés par des chercheurs des universités de Tlemcen et d'Oran et un volet consacré aux festivités marquant cet événement. En ce sens, l'hippodrome de Sidi Bel Abbès, où seront dressées plusieurs kheimas à l'ancienne, accueillera pour la circonstance la traditionnelle fantasia pour laquelle les cavaliers du plat pays ne manqueront, sûrement pas, d'assurer un cachet particulier. Il est également question d'associer à ce rendez-vous culturel des poètes et hommes de lettres marocains, plus précisément de Fès, sa terre d'exil. Pour ce faire, des contacts avec le consulat du Maroc sont actuellement en cours. Né à Boudjebha (commune mixte de la Mekerra) vers 1800 où il occupa la fonction de cadi puis de caïd aux Ouled Slimane, dont le territoire comprenait Boudjebha, oued Mebtouh et Sfisef, si Mest'fa a marqué de façon indélébile l'histoire de la région. D'après l'ouvrage de Abdelkader Azza consacré à la vie et à l'œuvre du poète de la «verte tribu» (les Beni Ameur) «Mest'fa Ben Brahim est avant tout un poète lyrique. Sa propre existence, pleine de vicissitude, avec des hauts et des bas, a fourni les thèmes essentiels de son lyrisme. Sa position privilégiée parmi les Beni Ameur, son prestige de caïd, de poète et de magicien ont concouru à faire de lui un seigneur menant une vie large et facile au milieu d'une cour d'intimes». Il décédera en 1867, une année qui connut misère, famine et de terribles épidémies. «Il était occupé, au village de lauriers-roses, à répartir entre les sinistrés, les secours en grain, lorsqu'il fut pris de faiblesse. On le ramena mort chez lui à Boudjebha», écrit Azza Abdelkader. Il fut enterré au m'cid près des térébinthes au milieu du groupe des mausolées. Le festival de la poésie et du chant bedoui dédié à sa mémoire pesait jadis de tout son poids dans la vie culturelle de la région. Mais malheureusement, il a connu au cours de ces dernières années une période d'éclipse qui, aux yeux de ses adeptes, demeure inexplicable. La deuxième et dernière édition remonte à 1994, souligne-t-on. A cette date, la maison où vécut Mest'fa Ben Brahim devait faire l'objet de divers travaux d'aménagement et de réfection pour en faire un site de rayonnement culturel devant immortaliser la vie et l'œuvre du chantre de la poésie populaire. A l'époque, promesse a été donnée par l'actuel ministre de la Solidarité, Djamal Ould Abbas, de contribuer à cette opération. Apparemment, ce fut encore une des nombreuses promesses non tenues par le ministre.