Les Impatients, Les Enfants du nouveau monde, Les Alouettes naïves renferment des passages, surtout le premier nommé, ayant trait à cet établissement de Blida qui fut collège et lycée avec internat pour les filles de toute la région ouest de la Mitidja. L'auteure qui déclarait – déjà – avec son second roman, Les Impatients, qu'elle voulait montrer «la prise de conscience de Dalila, une jeune fille algérienne en révolte contre la tradition, son milieu, sa famille». Cette trilogie – si on excepte son premier roman, La Soif, publié en 1957 – laisse filtrer des traces de son passage à Blida avant qu'elle n'explore d'autres horizons avec Femmes d'Alger dans leur appartement, L'Amour, la fantasia, Ombre sultane et des tentatives dans le cinéma avec Nouba des femmes du mont Chenoua. Cette femme prolifique, pressentie pour le Nobel de littérature cette année, mérite bien le projet que préparent de jeunes lycéens, en hommage à sa personnalité et qui se lancent le défi du lancement de ce musée qui pourrait être inauguré – le vœu est louable en soi – par l'auteure elle-même.