Le problème de la domiciliation de certaines rencontres (derby) est très mal appréhendé par les instances et structures chargées de la gestion de ce volet. L'avant derby (algérois) est presque toujours source de soucis pour la ligue nationale et la fédération, où faire jouer un derby fait perdre le sommeil aux gestionnaires du football, surtout s'il intervient durant la phase retour avec à juste raison toutes les conséquences et les craintes qui en découlent. La ligue nationale et la fédération seraient bien inspirées de s'en tenir à ce qui est prévu dans les règlements généraux et ne plus intervenir au coup par coup et surtout selon la force ou faiblesse des antagonistes. Normalement, tout est balisé au niveau des règlements généraux, plus précisément au titre 2 obligation des clubs, chapitre 1 : obligation des clubs, article 46 qui précise « les clubs des divisions nationales 1 et 2 et interrégions doivent être domiciliés dans un stade de 5000 places assises au minimum avec un terrain gazonné naturel ou artificiel dûment homologué. Outre les conditions prévues ci-dessus, les clubs de division nationale 1 doivent être domiciliés dans un stade muni d'un système d'éclairage réglementaire (normes FIFA) permettant le déroulement des matches en nocturne. Si ces conditions ne sont pas remplies, la ligue fixe d'office la domiciliation sur un autre terrain dûment homologué ». Accorder au bureau fédéral toute la latitude pour décider qu'un derby ne peut se dérouler dans un tel stade sans tenir compte de ce que prévoient les règlements généraux en la matière est une transgression de ces derniers. Depuis le temps que ce problème se pose, la FAF aurait dû améliorer l'article cité en référence pour ne pas être en contradiction avec les textes en cours qui régissent l'activité du football. Il n'y a pas que les derbys qui attirent la grande foule dans les stades. Par exemple, la présence de l'ES Sétif à Alger est une garantie que toutes les enceintes algéroises feront le plein le jour où l'Entente affrontera le CRB au 20 Août, le RCK à Kouba, l'USMH à El Harrach, le MCA et l'USMA à Bologhine. L'autre aspect du problème est lié à la décision du wali ou du wali délégué de refuser qu'un match se déroule sur le territoire de la wilaya ou de la circonscription au motif qu'il peut provoquer des incidents ou des troubles à l'ordre public. Un arrêté dans ce sens dûment signé par l'autorité compétente oblige la ligue nationale ou la fédération à obtempérer et trouver un autre stade pour abriter le « match à risques ». La FAF, à l'époque ou Mohamed Raouraoua était président, a été confrontée à ce type de situation, lorsque le wali de Sétif avait décidé que la rencontre ESS-USM Alger n'aurait pas lieu. La FAF a rapidement introduit un amendement dans ses règlements généraux qui lui accorde le droit de « fixer d'office la domiciliation sur un autre terrain dûment homologué ». La mesure n'a été jamais mise en œuvre après le départ de la fédération de ses initiateurs. Il serait utile de la réactualiser.